En ce premier novembre, comment échapper à la fête de tous les saints ? Tel cantique résonne dans ma tête : « Dieu, nous te louons. Seigneur, nous t’acclamons, dans l’immense cortège de tous les saints ! » Autrefois, ai-je appris, cette fête se situait à la suite de Pâques et de la Pentecôte, signifiant par là que la grâce de la Résurrection des morts était accordée dans le sillage de la résurrection du Christ. C’est un enseignement essentiel du christianisme : tous sont appelés à la sainteté, parce que Dieu nous a fait le don de participer à sa vie. Dieu seul est saint, mais il veut que nous participions à sa sainteté. À cette fin, il est venu parmi nous pour nous sauver.
Vatican II, dans sa constitution dogmatique sur l’Église, a proclamé la vocation universelle à la sainteté. Cela signifie que les saints ne forment pas une sorte d’aristocratie séparée de la foule des hommes. Certes, il nous est bon d’avoir des modèles exemplaires, ceux que nous reconnaissons dans le calendrier liturgique. Je remarque, au passage, que parmi ces modèles figurent des femmes, et particulièrement à l’âge moderne. Pensons notamment à ces trois carmélites : Thérèse de l’Enfant Jésus, Élisabeth de la Trinité, Thérèse-Bénédicte de la Croix (Édith Stein). Elles dominent de très haut la spiritualité de notre temps. Il convient peut-être de le rappeler aujourd’hui à ceux qui prétendent que l’Église est un institution masculine. Erreur totale !
Mais nos trois carmélites ont aussi cette faculté de nous être proches et de nous inviter ainsi à approcher de cette sainteté qu’elles ont vécu avec une intensité singulière.
Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 1er novembre 2021.