Il y a forcément quelque chose d’émouvant à voir, dans la chapelle de la Médaille miraculeuse, surgir sainte Catherine Labouré, balai à la main, racontant candidement ses rencontres avec la Vierge. Le seul-en-scène, nommé Un cœur brûlant de charité, place l’action le 21 avril 1871, dans la chapelle de la Maison de Reuilly où Catherine Labouré s’occupe des indigents. La Fille de la Charité, qui passe le balai autour de l’autel, se remémore ses rencontres avec la Vierge, 41 ans plus tôt. Interprétée par Priscilla Caroni, dans des répliques dont la plupart proviennent des paroles rapportées de sainte Catherine, la religieuse a les mouvements doux. Dans son attitude et à l’écoute de sa voix, on comprend que c’est toujours à des personnes simples et humbles que la Vierge se manifeste. Quand, à Reuilly, bruisse qu’au sein de la communauté une Sœur a vu la Vierge quelques années auparavant – elle ne leur a jamais rien dit –, sur scène, la sainte s’exclame : « Dieu m’est témoin : ce n’est pas moi qui fanfaronne ! »
Très franche, elle ne doute pas non plus de ce que lui dit la Vierge et accueille ses demandes avec un fiat marial. « Si seulement on écoutait la Sainte Vierge », soupire-t-elle sur scène avec une pointe de lassitude, tout en s’appliquant à bien nettoyer la chapelle. Une fois la lumière rallumée, on se dit alors que la foi n’est pas si compliquée.
Un cœur brûlant de charité, écrit et mis en scène par Christophe Eoche-Duval, avec Priscilla Caroni. Jusqu’au 19 juillet, 19h (séance supplémentaire à 15h les 17 et 18). Durée : 1h environ. Inscription gratuite sur : https://www.chapellenotredamedelamedaillemiraculeuse.com.
