Les conséquences réglementaires de l’épidémie covidiale ont donné, cette année, un caractère très particulier aux fêtes célébrées en l’honneur de Jeanne d’Arc.
La République doit fêter notre héroïne nationale le deuxième dimanche de mai. C’est la loi. Sa fête est aussi, toujours selon la loi, la « fête du patriotisme ». Est-ce pour cette raison ou pour des raisons plus obscures ? Toujours est-il que les pouvoirs publics ont fait le minimum : une gerbe de fleurs déposée au petit matin par un fonctionnaire du ministère, pardon, du secrétariat d’État aux Anciens Combattants, au pied de la statue de la place des Pyramides, près de l’endroit où elle fut blessée en donnant l’assaut devant Paris.
Heureusement, la messe qui suivit, à Saint-Roch, dans une atmosphère de piété, de joie et de jeunesse rachetait cette triste routine d’une légalité vidée de son sens. À Saint-Roch, les bannières venues en procession depuis la place des Pyramides où un hommage vibrant des associations et des anciens combattants – les vrais – avait été rendu, étaient accueillies par les enfants du catéchisme qui préparent leur première communion. Monsieur le Curé a rappelé que Jeanne était une fille de Lorraine et l’assistance a compris que cette origine lui tenait à cœur, mais il n’a pas fait que chanter la terre natale de sa mère. Il a rappelé la fidélité extraordinaire de Jeanne à une vocation tout aussi extraordinaire, vocation d’amour de son pays, de son roi et de son peuple.
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