Désiré, un homme de paix - France Catholique
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« Ô Marie conçue sans péché »
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Désiré, un homme de paix

Évêque de Bourges, saint Désiré a été un grand pacificateur.

8 mai

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Cathédrale Saint-Étienne de Bourges.

Cathédrale Saint-Étienne de Bourges.

© JPRoche / CC by-sa

Le 8 mai 550, à Bourges, s’éteint son saint évêque Désiré. Quel travail n’a-t-il pas fait pour sa ville en si peu de temps ! Succédant à saint Arcadius, il entreprend deux grands chantiers. D’abord la préparation et le déroulement du cinquième concile d’Orléans, qui avait la délicate mission de condamner les deux hérésies de Nestorius et d’Eutichès. Lui revient aussi le mérite de fonder la basilique Saint-Symphorien qui deviendra Saint-Ursin.

Né à Soissons, il avait été chancelier de deux rois mérovingiens avant d’être nommé à Bourges. Son frère Déodat était mort martyr. Conciliateur et ami de la paix, l’Anjou et le Poitou en guerre lui doivent leur entente, ainsi que nombre de tribus allemandes belliqueuses.

Étymologie du nom
Du latin desideratus « attendu, désiré ».

Bourges, cité chrétienne
Il faut admirer la cathédrale à cinq nefs, précédées de cinq merveilleux portails sculptés du XIIIe siècle. Deux tours de hauteur inégale la surmontent. La tour sud, dite la Tour sourde car elle n’a jamais reçu de cloches, et la tour nord surnommée Tour de Beurre après son effondrement en 1506.

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Le « Franciscain de Bourges »
Il nous faut évoquer le « Franciscain de Bourges », Alfred Stanke, religieux allemand affecté à la prison par les occupants. Dans cette prison, dite « du Bordiot », Frère Alfred est exceptionnel. De nombreux prisonniers lui doivent la vie. Évasions, informations, subsistance, soutien moral et physique sont le lot de ses journées au risque de se faire prendre par la Gestapo. Soupçonné d’aider les résistants, il est envoyé à Dijon. Il poursuit son œuvre exceptionnelle. À la Libération, arrêté par les FFI, il ne fait pas prévaloir son action. Traîné en Afrique du Nord puis aux États-Unis comme prisonnier, il se dévoue avec autant de charité auprès des soldats allemands. Ce sont ses anciens débiteurs français qui retrouvent sa trace, le font revenir et libérer. Un triomphe lui est réservé à Bourges. Il meurt en 1975. Un livre écrit par Marc Tolédano retrace l’action du Franciscain de Bourges. Le film éponyme de Claude Autant-Lara en 1968 en est l’émouvante image.

Pensée spirituelle du franciscain de Bourges
« Tout homme qui souffre est mon ami, quel qu’il soit, quelle que soit la couleur de sa peau, quelles que soient sa religion, son origine, sa nationalité. »

Courte prière du franciscain de Bourges
« Que Dieu te garde ! Dieu est là, Dieu sait, Dieu agira. »