« C’est un miracle ! Je ne peux pas dire autre chose » souffle Jean-Claude Kaas, encore ému par le sauvetage sur le fil du sanctuaire du Blauberg. Le président de l’association Notre-Dame du Perpétuel Secours, qui gère le sanctuaire depuis 2009, cherchait désespérément un acquéreur prêt à débourser 300 000 euros pour racheter le domaine mis en vente par la congrégation du Très-Saint-Rédempteur. Alors que se rapprochait la date du 31 décembre 2020 et le risque de voir le sanctuaire vendu pour un projet impliquant une désacralisation de son église, l’association Gaudete, qui cherchait depuis plusieurs années un lieu pour accueillir de futures mères en détresse, est arrivée. Le 4 février, la vente est signée. « J’ai immédiatement remercié la Sainte Vierge » s’exclame Jean-Claude Kaas, pour qui l’intercession mariale dans cette affaire est évidente : « Nous avons été mis en contact via l’association Marie de Nazareth, qui avait entendu parler de la vente et l’association Gaudete nous a rendu visite et a décidé de racheter le sanctuaire le 8 décembre, le jour de l’Immaculée Conception. »
La survie du sanctuaire était en jeu depuis 2009, date à laquelle les derniers rédemptoristes ont quitté les lieux, mais l’église avait continué à vivre, portée notamment par la piété populaire des habitants alentour, très attachés aux lieux. Jusqu’au jour où la congrégation a annoncé sa mise en vente. Érigée grâce à l’aide matérielle des parents et grands-parents des catholiques locaux, l’idée que l’église puisse être désacralisée et le domaine transformé en lotissements résidentiels a poussé l’association Notre-Dame du Perpétuel Secours à lancer un appel aux potentiels acquéreurs, notamment dans les colonnes de France Catholique.
La vente signée, des travaux vont débuter pour pouvoir accueillir au plus vite les premières mères en détresse. À terme, une vingtaine d’entre elles pourront être hébergées pour des séjours leur permettant de retrouver leur autonomie et de donner naissance dans un « cadre aimant ».
« Le Blauberg » sauvé, l’association ne compte pas s’arrêter là : « Nous avons la ferme intention de remettre à flot les pèlerinages et les messes du dimanche, pour donner une seconde vie à ce sanctuaire. J’appellerai à nouveau à l’aide, car nous avons besoin de prêtres pour assurer tout cela » explique Jean-Claude Kaas, pour qui ce sauvetage inespéré est la preuve que le patrimoine chrétien n’est pas condamné à disparaître.