L’histoire du coronavirus ne disparaîtra pas bientôt des médias « progressistes », bien que quelques mois leur soient équivalents à une ère géologique. Ils feront tout ce qu’ils peuvent pour semer la panique et rendre la catastrophe aussi grande que possible, dans un but strictement, et sans ambiguïté, politique. Ils espèrent autant de morts que possible, en particulier parmi les électeurs républicains plus âgés, dont ils s’excluent instinctivement. Ils pensent que c’est le seul moyen de vaincre « Trump ».
Ce que je viens d’écrire est venu d’un ami « progressiste » perpétuel, pour pas dire candide. Il « devinait » que c’est ce que je dirais. (C’était une bonne supposition.)
Mais il a ajouté que j’avais probablement raison, car c’est exactement ce qu’IL souhaite.
Il a souligné que j’avais préconisé un tremblement de terre de subduction, qui corrigerait l’anomalie de la Californie, en faisant glisser quelques millions d’électeurs démocrates dans l’océan Pacifique.
Un partout : c’est juste.
Il est rafraîchissant de discuter ouvertement de politique, bien que ce soit parfois effrayant. La même chose pourrait être dite pour de nombreux autres sujets. Habituellement, nous utilisons des évasions tactiques ; une personne prétendra avoir des « préoccupations » qui sont à l’opposé de ses vrais sentiments. Comme l’a dit Jonathan Swift : « Dans un tel cas, ils parlent par tropes et expriment leurs espoirs par leurs craintes. »
Je préfère de loin les femmes aux cheveux longs : « AOC » (Alexandria Ocasio-Cortez, ndt) ou la fameuse « Ann Coulter » qui, dans une vidéo que je regardais récemment, ont déclaré : « S’ils répètent cela une fois de plus, je vais les retrouver et tuer leurs enfants. » (La bonne réponse consiste à faire un grand sourire, de la façon dont on sourit lorsqu’AOC émet une opinion.)
Mais si une tête parlante des médias est simple (le Chris Matthews, actuellement sans emploi, vient à l’esprit), et nous dit ce qu’il pense vraiment, ou montre autrement sa personnalité – avec ou sans sens de l’humour – il doit renoncer à son emploi.
Le passé, nous le savons, est un pays étranger. En lisant des livres et des journaux du passé, je suis souvent frappé par « le genre de chose que l’on n’oserait pas dire aujourd’hui ». Et je regrette souvent que la vérité démontrable soit désormais passible de poursuites judiciaires.
Dans le pays enténébré dans lequel je vis (Canada), il y a des « inquiétudes » toute la journée. Notre dernière élection a basculé parce que les médias ont dénoncé un chef de l’opposition qui pourrait avoir un « agenda caché ». Ils pensaient qu’il était secrètement opposé à des choses telles que les avortements. Peu importe combien de fois il l’a dit ouvertement, la croyance en son « agenda caché » a survécu.
Le fait qu’une partie considérable de la population canadienne n’aime pas non plus les avortements – peut-être la majorité – est occulté. Des millions de personnes dans ce pays doivent croire qu’elles sont les seules « conservatrices sociales ». Ceux qui, selon la rumeur, nourrissent de telles opinions s’excuseront et voteront directement contre leurs propres croyances et intérêts.
Je me rends compte que les Américains ne peuvent pas croire cela. Il faut vivre au Canada pour réaliser que je dis la vérité.
Et vous devez être averti, en tant qu’Américains, que cette contagion continue de se propager. Peut-être que « Trump » a scellé la frontière psychique pendant un certain temps, mais quand il rouvrira, les attitudes canadiennes recommenceront à flotter vers le sud.
Autrement dit, le silence face aux affirmations démoniaques. L’incapacité à s’exprimer. L’autocensure jusqu’à ce que vous ne pensiez même plus à exprimer une opinion contraire, auprès de quiconque pourrait vous entendre. La peur mortelle que l’on puisse lire dans votre esprit.
Nous sommes satisfaits que des gens soient tués, depuis les bébés à naître et qui viennent de naître jusqu’aux personnes âgées et aux malades, tant que cela se produit hors de notre vue. Car, comme tant d’Allemands en ont convenu après la Seconde Guerre mondiale, « je n’ai jamais su ».
La peur de « n’être pas décontracté » dépasse, dans certains cas, la peur de la mort. Les philosophes sous-estiment le pouvoir de l’embarras pour déterminer les tendances historiques.
C’est pourquoi la gauche, et tous les autres aspirants tyrans (phalangistes, fascistes, nazis, peu importe), s’installent rapidement en politique pour éviter tout argument. Au lieu de cela, ils les noient. Intérieurement, ils savent qu’un discours raisonnable ne peut pas bien se terminer pour eux. Ils se concentrent plutôt sur l’imposition du silence à leurs adversaires. La « culture de l’ostracisation », comme on l’appelle actuellement, là où elle n’a pas encore le pouvoir d’empêcher de respirer, se transforme en censure comme le meilleur moyen d’action.
Mais leur connaissance intérieure est solide : ils savent que le débat qu’ils ne peuvent pas clore, ils vont le perdre. C’est pourquoi il est important de crier et de répéter jusqu’à être entendu. À un niveau moindre, tout le phénomène du « politiquement correct » doit être vaincu. Nous devons dire exactement ce qu’ils nous interdisent de dire.
Au lieu de planer à la limite de l’extinction, nous l’emportons soudain. Ce n’est pas difficile à comprendre si la condition d’arrière-plan est saisie. Car soudain, l’assaillant est désarmé. Il dépendait entièrement de notre silence. Et là où il ne trouve pas de moyen d’y contraindre, le jeu est terminé. Il est très susceptible de se rendre abjectement.
Cela n’incombe cependant pas aux candides. Le débat reprendra parmi ceux de tous bords désireux de dire la vérité ou de reconnaître les vérités quand elles deviennent apparentes. Il continue parmi ceux qui diront ce qu’ils veulent dire ; et il devient plus vivant et s’améliore lorsque le fait d’écouter un argument revient en vogue.
Car tous les arguments sont améliorés sans chemises brunes, qui frappent aux portes des maisons et en saccagent les meubles. Le lecteur doux devra prendre cela avec foi : car je prétends avoir vu ce principe en action. Une écoute peut avoir lieu même pour des positions aussi extrêmes, comme l’Amour de Dieu, lorsque les obstacles à son expression sont levés, et les opposants doivent considérer la question : « Quelle est mon alternative à cela ? »
Ou à l’échelle plus petite d’un bébé à naître. Si ce n’est pas un bébé, c’est quoi ? Si les êtres humains ont droit à la vie, pourquoi pas lui ? Sérieusement : essayez de l’expliquer.
Une politicienne, même au Canada (il s’agit de Leslyn Lewis), est prête à piloter le vol hors du silence. Ça finit toujours par arriver. Pourquoi pas maintenant ?
—
[(À propos de l’auteur
David Warren est un ancien rédacteur en chef du magazine Idler et chroniqueur dans les journaux canadiens. Il possède une vaste expérience du Proche-Orient et de l’Extrême-Orient. Son blog, Essays in Idleness, est maintenant disponible sur : davidwarrenonline.com.)]