À l’image de leurs voisins espagnols ou italiens, les Français étaient appelés mardi 17 à se poster à leur fenêtre à 19h afin d’applaudir le personnel soignant en prise avec le coronavirus. À Ajaccio, en plus d’applaudissements, c’est aussi l’hymne Dio vi Salvi Regina (Que Dieu vous garde, Reine) qui a résonné dans les rues de la ville, en souvenir d’un vœu prononcé en 1656, comme le montre la vidéo publiée par Corse-Matin.
Le Dio vi salvi Regina résonne dans les rues d’Ajaccio ce soir 😍 pic.twitter.com/52fTR4PmCH
— Corse-Matin 📰 (@Corse_Matin) March 17, 2020
Ce mercredi 18 mars marque la fête de la Madonuccia, en souvenir du vœu que firent les « Magnifiques Anciens » d’Ajaccio – les responsables de la ville – de consacrer la ville à Notre-Dame de Miséricorde, alors que la peste sévissait dans l’Italie voisine. Ce vœu, renouvelé depuis lors, revêt une importance toute particulière en ces temps de pandémie. « Dio vi salvi, Regina / E Madre universale / Par cui favor si sale / Al Paradisu », « Que Dieu vous garde, Reine, / Et Mère universelle / Par qui on s’élève / Jusqu’au Paradis. » …
Le texte du vœu :
Les Magnifiques Anciens de la communauté d’Ajaccio ont solennellement accepté et acceptent la Très Sainte Vierge Marie de la Miséricorde pour protectrice, Patronne et Avocate de cette cité, pour toutes les circonstances, besoins et nécessités spirituels et temporels de la ville et plus particulièrement pour les circonstances malheureuses de l’épidémie qui surgissent journellement avec violence dans la ville de Gêne et qui pour nous sont imminentes car nous sommes désormais entourés de toutes parts, et espérons être défendus et protégés en toute circonstances par la Bienheureuse Vierge Marie.
Contre sa protection, les Magnifiques Anciens jurent par vœu solennel au nom de la susdite communauté et population d’Ajaccio de fêter et d’observer comme fête solennelle le jour du 18 mars chaque année de façon perpétuelle.
Les Magnifiques Anciens et tout le peuple prient la Très Sainte Vierge Marie de bien vouloir se souvenir de cette promesse et d’intercéder auprès de Son Très Saint Fils pour que Sa Très Sainte Miséricorde pardonne les péchés de tout le peuple et de la ville et les libère de l’épidémie et de toute pestilence, qu’il les protège et les défende maintenant et pour toujours de ce fléau et de tout autre mal.
Amen. »