Pourquoi avoir choisi de mettre Tolkien à l’honneur au sein des trois classes de garçons du collège (5e-3e) ?
Jules Gardey de Soos : Le premier défi dans l’éducation, c’est d’accrocher son public. Or, le monde de Tolkien a cette puissance d’attraction qui suscite fortement l’imaginaire des jeunes garçons. C’est un univers féerique captivant, qui rejoint le cœur de ceux qui aspirent à combattre avec vaillance et à croître en force et en sagesse. Le Seigneur des anneaux met admirablement à l’honneur le combat et la victoire du bien sur le mal. Voici ce qui passionne et enflamme les rêves d’un jeune homme : les personnages héroïques qui luttent, quoique fragiles, contre le mal ; le parcours d’un anneau magique dans une histoire rocambolesque qui n’en finit pas de rebondissements ; l’univers fantastique aux paysages merveilleux… Ce sont d’ailleurs les élèves eux-mêmes, par l’intermédiaire des délégués de classe, qui ont proposé « l’univers de Tolkien » comme thème d’année.
De plus, cet univers est propice à organiser toutes sortes d’activités éducatives : grands jeux en extérieur, dîners déguisés, ciné-forums, culture générale et littéraire, projets musicaux – interpréter des extraits de la musique du film. Et surtout, formation humaine sur la vertu, l’engagement, le combat et la vie morale de manière large… qui ouvre même sur la perspective de la vie surnaturelle !
Comment parle-t-il à notre époque ?
Comme tous les grands de ce monde, son héritage pour l’actualité n’a pas fini d’être découvert ! Mais il y a certainement une chose particulièrement remarquable : le vrai sens de l’espoir. En effet, Tolkien montre que devant la rudesse des épreuves, il nous revient d’agir et de nous battre. Malgré les circonstances contraires, malgré la quasi-certitude de la défaite. Les héros chez Tolkien ne sont pas forcément des grands sages et des chevaliers valeureux, ce sont de pauvres Hobbits qui agissent selon une seule voie : faire ce qui est bon et combattre pour ce qui est beau. La possibilité de la victoire est secondaire ; l’important est de se battre. Défendre nos convictions lorsqu’elles sont bonnes, c’est cela que nous tâchons d’apprendre aux garçons que nous éduquons. Le vrai espoir n’est pas de penser que l’on va réussir, mais que notre combat n’est pas vain. Tout ce qui est fait en bien demeure pour l’éternité. Alors hâtons-nous à la tâche, car tout ce qui n’est pas donné est perdu.
Cet espoir conduit à notre vertu d’espérance. Car si nous ne nous préoccupons pas de la victoire finale, c’est précisément car elle ne nous appartient pas. Elle appartient à Celui seul qui est à l’origine et à l’achèvement de toute chose et qui œuvre dans le monde pour sauver l’humanité. Au-delà de l’espoir du Seigneur des anneaux s’ouvre l’espérance dans le seul Seigneur, notre Dieu.
Retrouvez l’intégralité de l’entretien dans le magazine.
À noter L’Académie musicale de Liesse offre l’excellence scolaire et musicale aux garçons du CM1 à la Terminale. Sans formation musicale préalable, tout garçon de 8 à 16 ans peut venir rendre visite pour envisager une inscription. Journées portes-ouvertes et rencontres à Liesse ou à Paris. Plus d’informations : www.academiemusicaledeliesse.fr – academiemusicaledeliesse@gmail.com, tél. : 07 55 63 90 96. Prochains concerts : Versailles : samedi 25 janvier, 20H30, église Saint-Symphorien. Paris : dimanche 26 janvier, 11H00 (messe chantée) et 15H00 (concert), chapelle Notre-Dame du Bon Conseil (7e arrondissement)