L'homme est-il un loup pour la femme ? - France Catholique
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Marie dans le plan de Dieu
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L’homme est-il un loup pour la femme ?

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Manifestation samedi 23 novembre à Paris contre les violences sexistes et sexuelles.

Manifestation samedi 23 novembre à Paris contre les violences sexistes et sexuelles.

[CC by-nd->https://creativecommons.org/licenses/by-nd/2.0/] Jeanne Menjoulet

Qui oserait dire qu’il était contre la manifestation de samedi ? Qui oserait prétendre que la lutte contre les violences conjugales et surtout ce qu’on appelle désormais le « féminicide » est illégitime ? Personne, bien sûr ! Que des dizaines de milliers de femmes et d’hommes se soient mobilisés pour crier dans la rue : « Stop féminicide », « Pas une de plus », comment ne pas s’en féliciter à l’instar de Marlène Schiappa, organisatrice, de son côté, d’un Grenelle contre les violences conjugales : « Cette mobilisation est émouvante et positive car elle alerte l’ensemble de la société sur la nécessité d’agir. » Donc, il devrait y avoir unanimité morale sur le sujet, de celles qui provoquent ces consensus permettant de voter au Parlement des lois supérieures aux fractionnements idéologiques.

Pourtant, il y a derrière ces unanimités et ces consensus, des réserves qui tiennent non à la nécessité de protéger les femmes en grave danger mais à des différences philosophiques. La simple notion de féminisme fait difficulté, car il n’y a pas qu’une seule manière de défendre la cause des femmes, et les féministes militantes se divisent en tendance parfois férocement opposées. Simone de Beauvoir, l’auteur ultra-célèbre et ultra-célébrée du Deuxième sexe a suscité et suscite toujours la contradiction, telle celle d’une jeune intellectuelle comme Eugénie Bastié qui refuse de se laisser enfermer dans la lutte des sexes.

C’est dire que la cause des femmes ne saurait se réduire aux slogans que l’on a entendus samedi, du style « État coupable, justice complice » ou encore « À bas le patriarcat ». Les soubassements anthropologiques des rapports homme-femme nous renvoient à des débats vieux comme l’humanité. Faut-il envisager notre condition sous le seul aspect de la lutte ? L’homme est-il un loup pour l’homme ? Ou plutôt l’homme est-il un loup pour la femme ? Oui, il peut l’être, mais il est aussi autre chose : « Visage de dieu, visage de loup ». L’aspect violent se doit d’être bridé par tous les moyens adéquats qui ne sont pas forcément tout-puissants. L’aspect visage de dieu est peut-être un peu oublié en ce moment, car s’il est bon qu’un Grenelle contre les violences conjugales ait lieu, il y a aussi fondamentalement ce qu’on appelle bêtement amour conjugal qui se devrait d’être valorisé.

Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 26 novembre 2019.