Née à Madrid en 1890, après une enfance difficile, Josefa Ménéndez peut enfin entrer chez les Sœurs du Sacré-Cœur, fondées par Madeleine-Sophie Barat… mais ce sera à Poitiers en 1920 ! Après la tourmente des années 1905, l’Œuvre du Sacré-Cœur renaît.
Elle demande à l’Espagne quelques vocations sûres pour étoffer la renaissance du noviciat. Josefa accepte de partir au monastère des Feuillants. Premiers vœux le 16 juillet 1922. Elle entre dans la Vie un an et demi plus tard, le 29 décembre 1923. Vie courte. Vie cachée. Vie de services matériels pour la communauté et les filles qui sont en pension (c’est une excellente couturière !). Rien de plus simple. Oui, mais… c’est elle que Jésus va choisir pour être la messagère de son Cœur avec une accentuation précise : « Au cours des siècles, J’ai révélé, de différentes manières, mon Amour pour les hommes… Je leur ai fait connaître mon Cœur… Cette dévotion a été comme une lumière répandue sur le monde… Je veux maintenant quelque chose de plus, car si Je demande l’amour pour répondre à celui qui Me consume, ce n’est pas le seul retour que Je désire des âmes : Je désire qu’elles croient en ma Miséricorde, qu’elles attendent tout de ma bonté, qu’elles ne doutent jamais de mon pardon » (11 juin 1923). Un appel à l’Amour est ainsi le récit de sa vie temporelle, spirituelle et mystique. En résumé, on peut dire que les relations de Jésus avec Sœur Josefa peuvent se regrouper ainsi :
– Josefa lutte jour après jour et jusqu’à la fin pour accepter cette mission de messagère ;
– Jésus lui demande de souffrir avec Lui pour le salut d’âmes consacrées, le plus souvent sacerdotales, en danger de damnation ;
– Jésus lui dicte (littéralement, en présence de ses supérieures) des messages au monde, mais aussi un commentaire détaillé de sa Passion, un chemin de croix, des prières à son Père.
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Sœur Josefa Menéndez, Un appel à l’amour : Message du Sacré-Cœur de Jésus à Sœur Josefa Menéndez, Œuvre du Sacré-Cœur, 608 p., 20 €.