Il y a 8 jours, le Sri Lanka était secoué par des attentats terroristes, revendiqués par Daech. Au matin du dimanche de Pâques, ont été visés des églises, bondées, et des hôtels de luxe, faisant 253 morts et plus de 500 blessés.
« Nous partageons votre profonde tristesse, écrit Philipp Ozores, secrétaire général de l’AED international, dans un message adressé à la conférence épiscopale du Sri Lanka, et nous souhaitons vous assurer de notre solidarité en cette période de confusion et de deuil national. »
Cet attentat vient s’ajouter à une longue liste d’attaques contre les chrétiens et fait déjà de 2019 une des années les plus sanglantes à leur encontre.
L’AED constate que la persécution des chrétiens ne connait aucune limite, ni géographique, ni temporelle : elle est susceptible de frapper n’importe où, n’importe qui, et ne s’arrête jamais, surtout lors les grandes fêtes de la chrétienté.
L’annonce, le 23 mars 2019, de la chute du « califat » de Daech, ne signifie pas la fin du péril islamiste : l’idéologie de cette organisation est bien vivante, ses adeptes toujours actifs, et les voies de communication semblent fonctionner.
L’islamisme fondamentaliste ne détient d’ailleurs pas le monopole des violences contre les chrétiens : à celui-ci s’ajoutent l’ultranationalisme agressif (ex : Inde) et les idéologies totalitaires (ex : Chine, Corée du Nord), qui constituent les principaux moteurs de la persécution des chrétiens et des autres minorités religieuses. En témoigne par exemple l’attaque, dans l’Etat du Tamil Nadu, fin mars, d’un établissement scolaire catholique par des nationalistes hindous, lors de laquelle s’est déroulée une véritable chasse aux religieuses qui y travaillent.
Alors que les violences contre les chrétiens se multiplient dans l’indifférence quasi générale, l’AED publiera le 23 octobre prochain un rapport consacré à la persécution des chrétiens à travers le monde en 2017-2019. La précédente édition de ce rapport est disponible ici : https://acnuk.org/persecuted/.