Lourdes a célébré il n’y a pas si longtemps, le 16 avril dernier, le cent quarantième anniversaire de la mort de sainte Bernadette. Bernadette Soubirous, née le 7 janvier 1844 et qui reçut par 18 fois la visite de la Vierge Marie entre le 11 février et le 16 juillet 1858. Le grand sanctuaire a célébré comme il convenait cet anniversaire avec des milliers de pèlerins. C’est donc que le miracle de Lourdes continue et que les foules ne cessent de venir reconnaître le rocher de Massabielle où eut lieu l’apparition. « Je suis chargée de vous le dire, pas de vous le faire croire ! », disait Bernadette avec sa merveilleuse simplicité.
Eh bien, on l’a entendue et même on l’a crue. D’abord son curé, le cher abbé Peyramale et puis l’Église hiérarchique, enfin le peuple de Dieu. Et ça continue ! Le témoignage de Bernadette n’a cessé d’attirer et de convaincre les cœurs bien au-delà de toutes nos méthodes d’apostolat, si précieuses soient-elles. J’apprends tout à fait par hasard, en lisant Le Journal du dimanche, qu’un film documentaire vient de sortir sous le simple titre : Lourdes. Ses deux réalisateurs Thierry Demaizière et Alban Teurlai ne paraissent pas particulièrement spécialistes du domaine religieux. Leurs précédentes productions concernaient un acteur porno italien. Le changement de registre est vertigineux, mais sans doute significatif d’une belle liberté de l’esprit.
L’auteur de l’article, Stéphanie Belpêche, résume bien le contenu du film : « L’enquête, passionnante et bouleversante alterne les confessions courageuses, dignes et pudiques de ces individus de toutes catégories sociales avec des vues impressionnistes des différents lieux de culte et un commentaire sur le monde qui remet les choses à leur place. En se permettant même un peu d’humour. Une vraie leçon d’humilité. » Voilà, en tout cas, de quoi susciter le désir d’aller voir Lourdes en salle, dès mercredi prochain. La parole de Bernadette continue à produire ses effets. Il s’agit bien d’humilité toujours, celle qui, tout de même, permet la rencontre de toutes nos misères terrestres avec le Ciel.