Comment avez-vous eu connaissance de l’attentat ?
Dimanche de Pâques, j’ai célébré la messe à sept heures du matin dans une église voisine [de celle de Saint-Sébastien]. C’est juste après que j’ai reçu la nouvelle des six explosions qui ont eu lieu en un court laps de temps à Katuwapitiya, Colombo-Kochchikade, Baticaloa, et dans trois hôtels à Colombo. Beaucoup de mes amis ont été blessés, et certains sont morts.
Comment réagissent les chrétiens ?
Nous, les Sri-lankais, nous avons déjà suffisamment souffert, en trente ans de guerre civile. Nous pensions que le Sri Lanka avait maintenant retrouvé la paix. Mais avec ces attentats, tous nos espoirs ont disparu. Nous sommes très loin de la paix. Nous ne nous attendions pas du tout à ce que ce genre d’incident se produise dans notre pays.
D’une part, les chrétiens sri-lankais écoutent toujours leurs pasteurs et ne font aucun mal à quiconque. D’autre part, la plupart des chrétiens sont effrayés, en raison du fait que seuls les chrétiens ont été ciblés par les attentats.
Dans le petit séminaire dont vous vous occupez, comment se portent les enfants ?
Un nombre considérable d’enfants ont été victimes des explosions [47, selon l’UNICEF]. Les enfants sont innocents, et ils ne peuvent pas comprendre ce qui se passe. La plupart d’entre eux ont peur. Les écoles resteront fermées pendant quelques jours.
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