Notre-Dame en péril - France Catholique
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« Ô Marie conçue sans péché »
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Notre-Dame en péril

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Notre Dame de Paris, de France pour tout le pays, fut détruite en partie au cours de ce lundi 15 avril en soirée.

Une date qui figurera désormais dans les manuels de l’histoire du pays.

Dans le déroulé de bien d’autres édifices majeurs de la civilisation humaine qui auront connu un sort semblable au cours du passé.

Pour ne citer que le Temple de Jérusalem détruit par deux fois et qui ne sera jamais reconstruit depuis la seconde.

Un désir patent de la communauté juive internationale qui continue à le vouloir un jour, lorsque l’Eternel le pourra.

Mais il y eut encore la destruction en 48 avant JC par le feu de la célèbre Bibliothèque d’Alexandrie en Égypte où 40000 papyrus, livres anciens « coptes » et de l’antiquité gréco-latine furent consumés par le feu selon le rapport établi par Sénèque.

Il y aura par la suite encore l’incendie de Rome en 64 après JC. La plupart des quartiers de la ville furent dévastés et le temple de Jupiter, comme celui des Vestales romaines disparurent dans les flammes.

Les anglais n’ont pas oublié l’incendie de Londres en 1666 et le feu en la Cathédrale Saint-Paul de la ville. Un monument vénérable admiré par les Anglais de l’empire britannique tout entier. Il faudra trente années pour la reconstruire.

Plus près de nous le Théâtre de Barcelone en 1994 connaitra le même sort mais les Catalans le rebâtirent dans de brefs délais.

En Italie la Fenice de Venise en 1996 fit pleurer l’Italie entière des artistes attachés à ce temple de la voix et des concerts les plus illustres d’Italie. Il fut restauré et rouvert au public en 2003.

En 2018 le Musée National Brésilien connaitra le même sort et des œuvres uniques dont Louise le squelette humain millénaire découvert en Amazonie sera consumé parmi le patrimoine de chants, de langues indigènes qui disparurent dans le brasier.

Plus proche de nous en France – Notre-Dame sera dévastée par les révolutionnaires et ses trésors dilapidés avant de connaître sa restauration des flammes et des eaux.

Devenu le monument national de France des célébrations pour Napoléon notamment où les obsèques du fils aîné de Louis-Philippe en 1842 (c’est la première « photo » de Notre-Dame dont on dispose)… puis au temps de la Libération, lors des funérailles de De Gaulle, de Mitterand, et de bien d’autres avant eux le lieu de l’au-revoir à la nation pour les funérailles nationales célébrées en cet espace sacralisé de France.

Après Reims dévasté en 1914 et rebâti par la suite, Notre-Dame de Paris connaîtra sans doute un sort semblable dans les années qui viendront.

Chacun peut deviner la crainte qu’inspire aux responsables nationaux des biens patrimoniaux toute menace de feu et de destruction qui en quelques heures peuvent anéantir ainsi un bien précieux, unique et sans retour.

Marianne au chevet de Notre-Dame de Paris ce soir de l’histoire de France du 15 avril passé, on présume le rapport désormais obligé entre ces deux France qui se côtoient toujours depuis des siècles et se reconnaissent liées entre elles par l’histoire présente et du futur.

Les cathédrales propriétés de l’Etat en France, confiées à l’Eglise comme affectataire, ne peuvent se concevoir autrement, sinon liées entre eux par le devoir de mémoire en perspective d’avenir commun à tous deux à la fois.

Si comme rapporté par les architectes la Flèche de 1860 en cours de restauration semblait ainsi désigner le sens de l’histoire à venir, un feu de braise aux conséquences dévastatrices, aura eu raison de ce projet en cours.

Préjugeons néanmoins que la blessure profonde d’une telle destruction nationale réveille un sursaut français et international au bénéfice de la Grande Dame de Paris qui appartient au monde entier et ne se laissera abandonner aux intérêts de quelques partisans