Nous avons connu le désespoir hier en voyant la flèche de Notre-Dame s’effondrer dans le chœur de la cathédrale.
Puis nous fûmes saisis d’une sainte colère en pensant aux négligences, aux fautes qui ont forcément permis cette catastrophe nationale. Une de plus ! Presque prévisible tant cela est déjà arrivé plusieurs fois sous une forme ou une autre.
Comme si ce pays, qui a déjà bradé tant de choses de son patrimoine, notamment dans les domaines industriels et économiques, prenait un malin plaisir à ne pas savoir conserver le peu qu’il lui reste : son Histoire, sa culture, ce qui fait son identité même !
Et puis nous sommes passés par d’autres sentiments : d’admiration pour les soldats du feu, et pour ces milliers de Parisiens en prière !
Et ce matin nous voulons avoir chevillée au cœur la certitude que d’un si grand mal, naîtra un bien peut-être supérieur. « La plus haute forme de l’espérance est le désespoir surmonté », disait Bernanos. Comme il avait raison.
Prions, agissons, donnons à la Fondation Notre-Dame. Et soyons vigilants car l’immense élan de solidarité que l’on voit poindre pourrait bien donner lieu encore à quelque scandale. Remettons-notre avenir en tant que nation à la Sainte Providence et n’oublions pas que le diable rôde, toujours à triompher et à perdre à la fin. C’est Notre-Dame qui nous protège.