Un combat sérieux commence aujourd’hui - France Catholique
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« Ô Marie conçue sans péché »
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Un combat sérieux commence aujourd’hui

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Les trois dernières semaines du Synode ont été un simple prélude au principal événement qui commence aujourd’hui où s’ouvre la semaine de conclusion. Demain sera particulièrement important: les évêques reçoivent le premier jet du document final du Synode. Ainsi les discussions vont réellement démarrer, et nous verrons si tout ce qui est arrivé au jour est pertinent ou n’a été que pour le spectacle.

En flirtant avec les questions LGBT, le Synode a déjà changé des choses, exactement comme Amoris Laetitia, avec toutes ses ambigüités, a modifié gravement – et nui à – la compréhension du mariage.

L’immigration, le rôle des femmes, la formation des jeunes, et leur participation active à la mission de l’Eglise, l’évangélisation par le net, et différentes autres questions habituelles aux synodes ont été discutés au niveau diocésain.

Comme nous l’avons perçu dès le début, le seul sujet de réelle signification pour l’Eglise universelle est l’homosexualité et le défi radical que LGBTQ et son idéologie lancent à notre anthropologie chrétienne.

“Anthropologie chrétienne” est une expression avec laquelle nous devrions être tous familiers. Cela ne veut pas dire que les chrétiens doivent se lancer dans l’étude de nos lointains ancêtres et les comparer avec les primates supérieurs. Cela veut dire compréhension de ce qu’un anthropos – un être humain – est réellement.

Pour cela nous avons Dieu pour guide sûr et cela dès le début. Dans la Genèse, “Dieu créa l’homme à son image…homme et femme il les créa”; Il les a bénis et a dit :”Soyez féconds et multipliez”; “Quand Dieu créa l’homme, Il le fit à la resemblance de Dieu. Homme et femme il les créa et il les bénit et les nomma homme quand ils furent créés.

En fait, je cite ici le passage du Catéchisme de l’Eglise catholique qui à son tour cite la Genèse. Et pour une raison particulière, la Genèse est claire. Nous sommes homme et femme et non L et G; B et T, Q et tant d’autres combinaisons et permutations inconnues à l’espèce humaine jusqu’à notre époque dite “réveillée”.

Le rapport de Anglicus B, le petit cercle anglophone dirigé oar le cardinal Cupich de Chicago, qui est sorti ce week-end, fait référence directe à ce passage du Catéchisme :” Nous avons discuté du problème des catholiques qui éprouvent une attirance pour le même sexe ou la dysphorie de genre. Nous proposons une section séparée pour ce problème et que l’objectf principal en soit un accompanement pastoral de ces personnes qui suive les articles de la section appropriée du catéchisme de l’Eglise catholique. “ [C’est nous qui soulignons.]

Cupich bien sûr est tout à fait proche à la fois du pape François et du père James Martin, s.j. , et nous pouvons être assez certains que ce passage reflète la ligne qui sera utilisée par ceux qui cherchent un changement dans les attitudes – et finalement dans l’enseignement.

Parce que toute personne qui a suivi le succès météorique du “mouvement “gay” dans le monde laïc sait qu’il ne s’arrêtera pas à une simple attitude d’ouverture et d’accueil. Un candide “accompagnement pastoral” – si la Bible et le Catéchisme sont les modèles qu’on doit utiliser – affirmera qu’il y a quelque chose de mal dans les relations “gay”, quelles que soient les feintes rhétoriques qu’on utilise. Et cela, nous le savons, les activistes ne permettront jamais de s’y tenir.

Ainsi pourquoi le groupe du cardinal Cupich et d’autres personnes suggèrent-ils que les homosexuels soient accueillis selon les lignes du Catéchisme? Le “mode de pensée binaire” homme/femme si deploré dans notre tradition ne peut pas être nié, mais il peut être affiné.

Le Catéchisme lui-même donne une analyse incomplàte de cette question. Il parle proprement de la complémentarité de l’homme et de la femme, de la vertu de chasteté, et dit que les actes homosexuels sont “un désordre intrinsèque” et “contraires à la loi naturelle”. Et il y a beaucoup d’autres choses qui sont bonnes.

Mais il y a aussi cette confusion qui suggère le trouble:” Les homosexuels doivent être accueillis avec respect, compassion et délicatesse. Tout signe d’une discrimination injuste à leur égard devrait être évité”.

J’ai eu des collègues, des catholiques , qui m’ont avoué indirectement leur situation. Et je sentais – et je leur disais que je sentais – les difficultés de la lutte qu’ils auraient à supporter.

Mais c’étaient des catholiques sérieux, pratiquants, qui ne demandaient pas “acceptation” ou “ respect” ou “absence de discrimination” dans l’Eglise. Ils étaient engagés dans la lutte et demandaient seulement à parler avec quelqu’un qui n’avait pas d’attirance pour le même sexe.
Il y a une différence ici dont je n’ai pas vu nettement que le Synode la gardait à l’esprit.

A moins que quelqu’un s’exprime pour vous parler de son orientation sexuelle – comme mes amis le faisaient avec moi – qui pourrait savoir à coup sûr? Ils étaient libres pour aller en confession, à la messe, à la communion, et au moins un, comme je l’ai appris, travaillait sérieuseement avec Courage, le très beau ministère orthodoxe pour les personnes qui sont attirées par le même sexe.

C’est une chose différente que proposent le cardinal Cupich, le père Martin, toute une série d’évêques catholiques et d’activistes, et peut-être bientôt le Synode lui-même: l’acceptation par l’Eglise de personnes attirées par le même sexe en tant qu’homosexuels.

Même si, maintenant, ils parlent de suivre le Catéchisme et de prêcher une approche différentielle de la chasteté à laquelle tous les chrétiens aspirent, il est clair que cette volonté diminue le caractère de “péché” des actes homosexuels, de la même façon que l’approche “pastorale” des divorcés/remariés dans Amoris Laetitia efface la réalité de quelque chose que Jésus lui-même a défini avec force comme un adultère.

Regardez le débat sur cette question tel qu’il se déroule cette semaine, spécialement comment le Synode parle de “discrimination”. L’Eglise catholique est la seule institution occidentale majeure qui insiste sur cette vérité que nous êtres humains sommes ce que Dieu a dit que nous étions. Notre culture maintenant nous encourage à croire que nous sommes tout ce que nous disons que nous sommes – même homme ou femme ou tertium quid en constante évolution.

Pour beaucoup de gens, tout cela semble n’être qu’une question de compassion envers “les minorités sexuelles”. Les chrétiens, bien sûr, ont certes à trouver un moyne d’aimer même le plus difficile de leurs voisins (qui est parfois peut-être vous et moi), sans nier la difficulté. Mais au fond, ce qui est en jeu, c’est la question de ce que Dieu a voulu que nous soyons. La réponse à cette question déterminera quelle sorte d’Eglise – et de civilisation – nous allons devenir.

Robert Royal est rédacteur de The Catholic Thing, and president du Faith & Reason Institute à Washington, D.C. Son livre le plus récent:  A Deeper Vision: The Catholic Intellectual Tradition in the Twentieth Century, [Une vision plus profonde : la tradition intellectuelle catholique au XXe siècle] ( Ignatius Press). The God That Did Not Fail: How Religion Built and Sustains the West,[Le Dieu qui ne mlanque pas: commntg la religion a construit l’Occident et continue à le soutenir] est mainetnat disponible en poche à Encounter Books.

22 octobre 2018

Source : https://www.thecatholicthing.org/2018/10/22/a-serious-struggle-starts-today/

Photo : Le pape François et le cardinal Cupich [Photo: CNS]