La Motion de censure votée ce matin a recueilli onze voix de plus pour la Motion sur le total des opposants aux Cortès espagnoles pour demander “ le remplacement de facto de Mario Rajoy” par Pedro Sanchez le Secrétaire général du Psoe.
Un résultat au final sans ambiguïté pour le challenger qui a réuni autour des socialistes les mécontents de tous bords comme l’Erc, Podemos, le Pnv, Pdecat catalan, un député des Canaries, Compromis et des individualités, qui auront fait la différence.
Face aux partisans de la motion de censure le PP, Ciudadanos, l’UPN, un Député des canaries, n’ont pu infléchir la règle de la majorité des votants du Parlement espagnol. Un nouveau gouvernement sera désigné par Pedro Sanchez mais l’heure des élections anticipées n’est pas encore venue.
Les semaines à venir seront difficiles pour les socialistes minoritaires qui ne disposent pas des 176 députés élus au Parlement pour corriger “la via politica” en cours.
Un gouvernement minoritaire sans Podemos qui espérait quelques ministères et ne lui seront acquis dans ce prochain gouvernement socialiste désigné dans les prochains jours. Les Espagnols découvrent la brutalité d’un changement de gouvernance qui s’est déroulé huit jours à peine à la suite du vote du Budget qui sonnait pour le PP comme un résultat prometteur et d’avenir.
Chacun comprend combien le procès Gürtel qui a enflammé les partis politiques de tous bords, a pu influencer la réaction de la Chambre qui a endossé la motion de censure comme une respiration de “changement de personnel politique” dans le pays.
La corruption générée et généralisée au sein du PP fut le détonateur d’une fronde parlementaire imprévisible selon les analystes du moment, mais s’est produit dans tous ses effets dans les débats passionnés qui la veille du vote, ont exposé l’argumentaire du gouvernement en place et des opposants conduits par les socialistes.
Le calendrier prévu des Générales sera désormais anticipé selon toute probabilité avant les municipales, les autonomiques et les européennes.
Courant 2018 avant les trois élections successives prévues en 2019.
L’Espagne entre en campagne électorale à l’infini selon le prévisionnel acquis depuis le changement de gouvernement national désormais imminent.
Le Roi a reçu la Présidente du Parlement dès ce vendredi.
Que verrons-nous en Catalogne, en attente de confirmation du Gouvern régional ?
L’article 155 en cours sera-t-il prorogé ?
Confirmation étant donnée par Pedro Sanchez que le Budget voté sera respecté comme tel, que saurons-nous des contreparties obtenues par les partis régionalistes qui ont soutenu la motion de censure, contre toute attente ?
Chacun est pressé de savoir ce qui adviendra désormais des projets du PP à la mesure d’une Espagne en croissance économique.
Comment les partis politiques tireront-ils profit pour leur compte de ce changement d’ère politique au fil des échéances électives des deux années qui viennent ?
L’inconnu du lendemain entretient en haleine l’opinion publique qui se passionne sans cesse de ces débats relayés par les médias concentrés sur le pays et ses engagements.
Une page neuve de la démocratie s’est ouverte ce vendredi, dont les suivantes seront de toute évidence riches de péripéties inconnues à ce jour !