A propos de robots sexuels - France Catholique
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Marie dans le plan de Dieu
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A propos de robots sexuels

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J’ignore qui a été étonné, pas moi en tous cas, à la lecture d’un quelconque tabloïd électronique qui disait que l’on pouvait programmer les robots sexuels pour le viol. Rempli d’effroi, peut-être – je le suis souvent – mais à peine surpris. Et quand on n’est pas surpris, la force de l’indignation est gâchée. On doit faire semblant d’être choqué – comme l’ont fait les gens depuis qu’il y a des agressions sexuelles.

On pourrait dire cela en effet, malicieusement. Il y a un vide – un canyon vaste et profond – entre ce que nous croyons être normal, et ce qui l’est vraiment. Comme on a supprimé dans l’éducation moderne la notion de mal radical, c’est devenu la vallée du Rift.

« Comment osez-vous suggérer qu’une femme puisse mentir sur un tel sujet ! »

Je me souviens des termes exacts (avec certitude, mot pour mot) de la critique d’un article que j’ai un jour écrit à propos des procédures devant le tribunal des affaires familiales. J’avais suggéré qu’il était imprudent de la part des autorités de considérer comme vraies toutes les accusations des femmes. Et réciproquement aussi, j’avais remarqué : les hommes mentent souvent. Le genre humain est généralement capable de faire des faux témoignages, et cette capacité touche tous les groupes démographiques de sexe, de race et autres.

Il est vrai que j’ai appelé celle qui me critiquait « mon chou », mais c’était dans un moment d’exaspération qu’elle m’avait inspiré. Avec plus de circonspection, j’ai essayé de lui expliquer comment la loi est supposée fonctionner. Comment elle est censée entretenir la possibilité que l’accusé puisse être innocent du crime dont il est présumé coupable. Comment la loi devrait au moins faire semblant d’être aveugle à ces facteurs précis que, dans son enthousiasme féministe, elle imaginait être cruciaux.

Laissez tomber de tels principes, et le monde deviendra plus ou moins tel que nous le trouvons de nos jours : « haute technologie » et fou.

Elle a dit également que les hommes traitaient les femmes comme des robots. Eh bien, je me souviens lui avoir répondu : ils doivent bien être des robots s’ils ne mentent jamais.

Les êtres humains sont infectés par le mal, et peuvent vraiment être très mauvais ; en tous cas, c’est ce que nous enseigne notre Eglise. Cela remonte à Adam. Et, incidemment, à Eve. Les hommes et les femmes préfèrent employer des moyens différents pour accomplir leurs méfaits – au cours des années, j’ai observé que les femmes tendent à choisir des moyens moins violents, mais plus efficaces. (ce qui s’explique puisque les hommes sont plus grands.)

Quoiqu’il en soit, la propension au mal est bien distribuée – toutes choses étant égales d’ailleurs, comme on dit.

Si les politiquement corrects veulent bien détourner les yeux, laissez-moi ajouter que les hommes sont meilleurs pour le viol, et les femmes pour la séduction. Les hommes semblent aussi meilleurs pour fabriquer des machines, donc il est évident que les robots sexuels semblent tous être des « femelles ».

A mon avis, les robots sexuels sont des « faits de vie ». Bien qu’ils n’aient pas été mentionnés dans Humanae Vitae, ni dans aucune encyclique papale pour autant que je sache, l’enseignement du magistère n’est pas difficile à deviner. L’activité sexuelle avec un robot n’ouvre pas sur la procréation. C’est tout ce que l’on a besoin de savoir en vérité. Ce n’est que de la masturbation ; rien de nouveau.

Il y a des arguments supplémentaires, mais comme le premier a détruit la cible, nous pouvons garder le reste pour un jour où nous aurons le temps.
Bien sûr, pour le monde actuel qui n’a plus l’idée du mal, sauf les jours où on ne peut vraiment pas le nier, les arguments de l’Eglise catholique, autrefois partagés par la plupart des confessions chrétiennes, ne comptent plus.
« Cela, c’est ce que tu penses », ai-je souvent entendu de la part de commentateurs désagréables. Et si je déclare que ce n’est pas le cas, – que mon opinion n’est que de seconde main, qu’elle a son origine dans la lointaine antiquité – plus personne ne m’écoute. Nous disons que de nos jours, les gens n’ont pas de « boussole morale », mais moi, je trouve qu’ils manquent de boussole intellectuelle aussi, et qu’ils ont à la place un désordre de déficit d’attention.

Et c’est devenu une condition quasi universelle, grâce à des objets tels que des robots, et ceci inclue le petit objet qui tient dans la main. A quoi sert de discuter avec ceux qui n’écoutent pas ? Et qui ont les moyens à leur disposition de repérer des écureuils à tout moment ?

Ce que j’ai trouvé de plus proche d’une boussole morale dans les medias, est le « Drudge Report »1 Notez que ce n’est pas une très bonne boussole morale. Mais on peut dire, à partir des sensations qu’il procure, ce que ses nombreux lecteurs trouvent moralement effrayant. Les robots sexuels les frapperont comme quelque chose de honteux. Des poupées sexuelles gonflables également, je pense. Même parmi les gens peu raffinés, aucun de ces objets ne semble raffiné.
Mais ils s’y habitueront.

Autrefois, les gens trouvaient beaucoup de choses dégoutantes – J’ai ici une liste que je n’ai pas trop envie de partager. Mais s’ils en voient suffisamment, ils finissent par les supporter, de même que les médecins finissent par supporter la vue du sang. Je me souviens d’un temps où la vue de Playboy dans le présentoir de magazines du drugstore causait de la consternation. Maintenant je vois quinze spécimens pornographiques chaque fois que je consulte les nouvelles « favorables à la famille » sur la toile.
Effrayé, mais pas surpris.

Une enquête dit que les américains sont moins portés sur le sexe. Peut-être que nous le serions davantage avec les robots, mais si cette enquête dit la vérité, probablement pas. Les gens sont distraits par d’autres robots. Parfois, les sports, et les propositions financières semblent plus attrayants. Et les femmes biologiques ne sont plus compétitives, même si elles sont très peu vêtues ; sans parler des hommes biologiques. Ils ne parlent même plus, sauf par « textos ». Les jeunes amoureux tous les deux scotchés à leurs engins portables.

Les gens ont encore faim, mais regardez ce qu’ils mangent. La promiscuité peut encore exister, mais celle des doigts sur les claviers, pas celle de la chair. L’âge du repas complet est périmé.

De même que les jeux vidéo, j’imagine que les robots sexuels deviendront de plus en plus « réalistes » – pour employer la définition contemporaine du vrai. C’est-à-dire, avec une meilleure valeur de production truquée. (Nous parlons de « nouvelles truquées » mais quelle autre sorte est possible quand tous les évènements aussi ont été truqués ?

Et maintenant, nous faisons face à une nouvelle « crise » : une tentative de déshumaniser le péché. Heureusement c’est impossible de le faire.

21 juillet 2017

Source : https://www.thecatholicthing.org/2017/07/21/on-sex-robots/