Les sondeurs de Catalogne - France Catholique
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Les sondeurs de Catalogne

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Les élections autonomiques catalanes à peine annoncées les Instituts de sondage espagnols livrent déjà leurs résultats chaque semaine.

7 millions et demi de Catalans seront conviés aux urnes le 21 décembre pour un état des lieux suivi à la loupe en Espagne et au delà.

Aux dernières élections en 2015 on avait évalué à 80 % l’électorat qui participa à cette dernière consultation.

Sans majorité suffisante pour les premiers tentés par la déclaration d’indépendance comme pressenti depuis dans les faits.

20 % environ des citoyens n’avaient pas pris part au vote.

Qu’en sera-t-il cette année 2017 ?

L’abstention est la première inconnue qui pourrait décider des tendances.

On connaît désormais les partis en compétition élective.

ERC la gauche républicaine catalane, Pdecat le parti de Carles Puigdemont, la Cup située à la gauche indépendantiste, Cat en Comù d’une catalogne centriste qui pourrait changer de patronyme, et du côté des partis espagnols présents dans la province, le PSC le parti socialiste catalan, CS Ciudadanos, une tendance civile et civique, et le PP parti popular dont est issu le président du gouvernement espagnol Mario Rajoy.

Les enquêtes portent sur les opinions publiques.

Les commentaires sont souvent le reflet des tendances politiques de chacun de ces partis qui ajoutent ou retirent du crédit à des déclarations publiques de candidats potentiels en compétition.

Pour ceux favorables à l’indépendance de la Catalogne proprement dite, 29 %, 19 % en faveur d’une Catalogne comme celle d’aujourd’hui, 46 % pour le maintien de la Catalogne avec de nouvelles garanties et des compétences ajoutées…

Mais au demeurant les enquêteurs sondent davantage encore les motivations des électeurs. Car en Espagne la rue et les réseaux sociaux sont à la source des opinions de chacun.

A savoir les préférences sur leur État catalan leur souhait d’être plus catalan qu’espagnol, aussi catalan qu’espagnol, plus espagnol que catalan, et pour les autres espagnol avant toute autre appartenance.

Ces opinions traversent les partis politiques.

Pour ERC parti communiste internationaliste, il semble difficile d’épouser la cause catalane sans reniement, pour un PP catalan de se réclamer de particularisme sans se joindre aux camarades des autres provinces de l’Espagne, à Ciudadanos de se fondre dans les partis nationalistes espagnols sans se préserver d’une citoyenneté spécifique.

Ainsi donc les plus téméraires tirent déjà des conclusions de ces opinions diverses peu calculables en termes chiffrés et susceptibles d’évoluer au fil des événements encore à venir.

Il n’y a à ce jour de débat déclaré entre partis, entre ténors distingués, entre des candidats qui ne sont pas encore désignés..

Qui seront les candidats, respectera-t-on la parité élective, les anciens seront-ils autorisés à se présenter, ou verra-t-on un renouvèlement possible des candidatures ?

Tous les journaux d’importance nationale, El Pais, El Mundo, la Vanguardia pour ne citer que les plus importants, les magazines et les éditions régionales, se nourrissent du sujet qui passionne le lectorat espagnol sous toutes les latitudes, les chaines de TV et les radios pléthoriques de l’Espagne.

Les plus audacieux annoncent déjà des chiffres ou des fourchettes d’élus suivant les partis déjà en présence.

Pour ERC entre 41 et 43 élus au Parlement catalan, pour Pdecat entre 13 et 15, pour la CUP 7 députés, pour Cat en Comu, 13; pour le PSC de 20 à 22, pour Ciudadanos de 26 à 28, pour le PP entre 10 et 12 élus au final.

Bien risqué de se fier à de tels chiffres car de ces résultats nul ne peut dire avoir les 68 élus sur 135 pour avoir la majorité nécessaire, ni pour prétendre décider d’une indépendance future qui semble prendre moins de relief et rejoindre déjà une visée plus lointaine.

Car le renouvèlement du parlement, la restauration de la démocratie sont et demeurent la première préoccupation à Madrid du gouvernement espagnol et de toute probabilité celle qui décidera des destinées de la Catalogne.

Avec une majorité relative, une alliance nécessaire entre plusieurs partis en présence, avec des inconnues qui ne se comptent dans les urnes mais de la part des élus confrontés aux réalités quotidiennes d’une province espagnole forte et atypique !

Pax christi Bayonne