La catalogne, une région historique de par sa position géographique sur la méditerranée Mare Nostrum a connu toutes les invasions, toutes les influences, toutes les pressions politiques de cette région unique, indispensable à l’Espagne et à l’Europe.
Comprendre cette histoire impose un retour dans le temps dès 1906 avec Eric Prat de la Riba auteur de La nationalité catalane ou les débuts du catalanisme politique dans cet espace spécifique de l’hispanidad !
Composée de quatre parties, le projet conçu en 1914 de réunir les provinces catalanes vient à son heure avec la Mancommunauté de Catalogne et dès cette époque jusqu’en 1925 les bases de la Géneralitat actuelle seront posées pour l’avenir.
La dictature sur le pays de 1923-25 de Primo de Rivera va marquer un temps d’arrêt à ce processus comprimé et interdit par le Dictateur en fonction.
Epoque troublée en Espagne et chute du Roi Alphonse XIII , les opportunités le permettent, la République catalane est déclarée par Francisc Macia, premier Président de la dite institution qui stipule une confédération entre les régions et l’Espagne comme entité nationale.
L’alliance entre les courants de la Gauche républicaine qui gouvernent et l’Espagne et la Catalogne, permet de procéder à cette disposition politique. Madrid accorde pour ces facilités obtenues le statut de république à la Catalogne en 1932.
Le vote de cette reconnaissance est obtenu aux Cortès à Madrid avec le soutien de Manuel Azana en fonction.
Pour le cas les Basques n’auront pas les mêmes bénéfices de la gauche madrilène et espagnole car jugés trop catholiques en politique, les catalans disposeront dès 1932 des avantages de ce statut régional.
Pour peu de temps cependant car la révolte gronde en Espagne, entre la gauche républicaine et les opposants menés par Francisco Franco .
Les catalans en paieront le prix fort. Le président de la Generalitat, Campanys depuis 1933, exilé en France avec son gouvernement, sera livré par la gestapo aux franquistes qui l’exécuteront à Montjuic. Ce lieu est devenu mémoriel pour les catalans.
La république et ses représentants sont en ligne de mire pour les franquistes.
Purges, suppressions de la liberté de la presse, interdiction de parler et d’enseigner le catalan, et de divulguer le drapeau jaune rayé catalan, destruction de livres interdits, exil pour les artistes et les écrivains, le scénario de l’autonomie a un prix douloureux pour les autonomistes dont les Catalans..Jusqu’à la fin de la guerre de 1945 la discipline anti catalane s’exerce de sanctions, de prison et d’interdiction mais l’étau finit par se relâcher après ces années disciplinaires. L’usage du parler catalan reprend ses marques dans l’espace public.
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A partir de 1978 la Generalitat endosse une politique soutenue en faveur du catalan par des accords monolingues et bilingues avec l’état espagnol. “El segadors – les moissonneurs” deviendra l’hymne officiel de la province.
Jordi Pujol président dès 1974 pour une longue période de 23 ans de gouvernance fédère ses partisans d’abord au sein de Convergencia Démocratica Catalana puis de Convergence et Union, jusqu’en 2003 où Maragall devient Président de la Generalitat.
Mais le sujet linguistique fait toujours débat avec le gouvernement espagnol.
En 2005 la Cour Constitutionnelle refuse les dispositions linguistiques et politiques engagées en Catalogne..
2006-2010 les tentatives pour reprendre l’indépendance catalane font l’objet de votes, de consultations, et de débats publics en particulier à la TV3 catalane. Le modèle d’Arthur Mas président de la generalitat est celui “des basques et des navarrais que les catalans voudraient adopter avec l’accord de l’Espagne comme soulignée par le président. Un droit effectif pour la région de décider de son avenir.”
La confrontation entre Zapatero chef du gouvernement socialiste et Mas président de la generalitat devient un échange tendu autour de la financiation de l’économie régionale, des subventions et des remboursements de dettes contractées par la catalogne auprès du Trésor espagnol…
De 2012-2017 les tensions nationalistes ne cessent de croitre.
Jusqu’en ce 1 er octobre dernier où la revendication indépendantiste déclarée par Carles Puigdemont président depuis le 12 janvier 2016 a levé le niveau d’alerte et la réaction des Espagnols en leur majorité non disposés à céder une province autonome à la revendication indépendante.
Ainsi depuis le début du XX ème siècle les Catalans continuent à espérer davantage de droits pour assoir leur identité spécifique en Espagne
