Scénographie au Louvre - France Catholique
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Marie dans le plan de Dieu
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Scénographie au Louvre

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Il était impossible, dimanche soir, de ne pas s’interroger sur l’étonnante scénographie du Louvre. Elle avait été parfaitement pensée et élaborée. Dans l’histoire de la Ve République y avait-il eu des précédents ? Je n’en vois qu’un, celui de la montée de François Mitterrand au Panthéon, même si l’événement n’avait pas eu lieu le soir de l’élection. Tout avait été aussi minutieusement prévu et cadré, avec des jeux de caméra subtils qui donnaient une impression étrange. On était dans le symbolique pur, avec tout ce que le Panthéon peut évoquer dans l’histoire du sentiment national, comme lieu de mémoire. Mais le Louvre n’est pas le Panthéon. Il est beaucoup moins marqué par la rupture de la Révolution qui fit de l’église Sainte-Geneviève de Soufflot un temple du culte républicain.

Jack Lang s’est félicité du choix de dimanche, à cause de l’aménagement auquel il avait été associé comme ministre de la Culture de Mitterrand. Et il est vrai que la touche de modernité apportée par la pyramide de l’architecte Pei a contribué à rajeunir le monument et son espace, sans les déformer ou les trahir. Emmanuel Macron pouvait donc jouer de cet accord de la tradition et de la modernité, en suggérant le sens qu’il donnait à l’événement. Sortant de la Cour carrée de Louis XIV pour accéder au podium où il s’adresserait à la foule, il déployait toute l’histoire de France depuis Philippe Auguste et il avait au-devant de lui la perspective de l’Arc-de-Triomphe et au-delà le grand quartier moderne de la Défense. Jean-Pierre Denis a fait, pour son hebdomadaire La Vie, une analyse beaucoup plus poussée de cette scénographie. Il faut le lire.

Je ne retiendrai pour cette fois que ce qui touche à l’institutionnel. La référence royale n’est pas étonnante de la part d’Emmanuel Macron, elle a aussi une saveur gaullienne. Il veut renouer avec l’esprit des institutions de la Ve République. Le président s’y trouve en charge de l’essentiel, il donne des grandes orientations, il laisse son Premier ministre gouverner. Mais sa position singulière le met aussi en charge des longues perspectives. D’évidence, rien n’est encore écrit, mais la nouvelle page, qui s’est ouverte dimanche, permet d’envisager des changements significatifs. Que l’on soit favorable, hostile ou sceptique, on ne peut que s’interroger.

Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 9 mai 2017.

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http://www.lepoint.fr/politique/emmanuel-macron-plus-royaliste-que-socialiste-07-07-2015-1943115_20.php

http://le1hebdo.fr/journal/numero/64/j-ai-rencontr-paul-ricoeur-qui-m-a-rduqu-sur-le-plan-philosophique-1067.html