Noël est la plus belle fête !
C’est une fête que chacun peut aimer et comprendre, elle est à la portée de tous.
Quand il pense à la crèche ou qu’il s’en approche, chacun sent qu’il fait partie lui aussi de l’entourage de l’enfant, car Jésus est pour tous.
Même s’il hésite sur l’identité complète de ce Jésus nouveau-né, qui fait une apparition à la fois si pauvre et si remarquée dans le monde, il peut s’émerveiller et s’émouvoir du souvenir de sa naissance, perpétuée d’âge en âge… à Noël.
Et ce souvenir est si plein de vérité humaine et de rêve, si adapté à nos misères, et surtout si chargé d’espérance – celle qui s’attache toujours à la naissance d’un enfant- oui, ce souvenir, actualisé à Noël, célébré partout dans le monde, est tellement un souvenir «porteur» et il est si riche de signification qu’on se demande si, plus qu’un souvenir, aussi beau fût-il, plus que la simple commémoration d’un événement (qui jamais ne ressuscita le passé), il ne porterait pas en soi la grâce d’un recommencement, quelque chose comme un arrangement, une réparation, une nouvelle naissance, pour soi- même et pour le monde ; s’il ne contiendrait pas… une présence.
Pour qui a des yeux pour voir, toute naissance est déjà un don enveloppé de mystère… Celle-ci, celle de l’enfant Jésus, qui provoque tant d’émois et de bouleversements, plus encore ! Car Jésus est un frère et un fils donné à tous, offert à la considération de tous, celui qui nous invite et nous rassemble, celui que le monde attend et qu’il est heureux de fêter, même quand il n’y croit pas et ne l’attend pas, car aujourd’hui un enfant nous est né un fils nous a été donné.
Quel est donc le secret de cet enfant ? Que dira-t-il de lui-même lorsqu’il saura parler et sortira pour faire son travail ? Qu’il vient d’En Haut, qu’il est l’envoyé de Dieu, Dieu lui-même venu pour chercher et sauver ce qui était perdu.
Pour le moment, avant de dire ou de faire quoi que ce soit, il est remis entre nos mains, il a besoin de notre amour et de nos soins.
Etant petit, pauvre et sans défense, son sort s’identifie à celui de tous les petits enfants de la terre, les plus démunis d’abord, car, souvenez-vous, dans un endroit convenable il n’y avait pas de place pour lui.
Et il se cache, il apparaît dans tous les malmenés, les maltraités, les oubliés de l’Histoire humaine dont il est solidaire.
Demain, devenu grand, accomplissant sa course comme le soleil qui bondit d’une extrémité à l’autre de l’horizon, il proclamera le Bonne Nouvelle, nous dira quel est le meilleur emploi de la vie, lèvera par ses promesses l’inconnu de notre destinée.
Et il sera là, comme chef et serviteur, pour nous entraîner à sa suite.