La tension monte de nouveau très haut entre Moscou et Washington : le président sortant des Etats-Unis Barack Obama vient d’annoncer « des représailles » pour le piratage informatique de l’élection présidentielle américaine par des cyberattaques russes. Des dizaines de milliers de messages du président de l’équipe de campagne d’Hillary Clinton et de responsables démocrates ont été interceptés puis mis en ligne dans le courant de l’année 2016, en particulier pendant le mois qui a précédé le scrutin. Donald Trump s’est désolidarisé d’Obama, en jugeant ces plaintes bien tardives, alors qu’Hillary Clinton avait accusé les Russes dès le mois d’août.
Mais les Républicains du Congrès préparent plusieurs enquêtes parlementaires sur le rôle de la Russie dans la campagne électorale américaine… En 2015, au Pentagone, un système informatique de l’état-major de l’armée américaine avait déjà été attaqué par des pirates russes, d’après le témoignage du chef d’état-major.
En Europe, les Vingt-Huit réunis à Bruxelles ont décidé à l’unanimité de prolonger de six mois les sanctions à l’égard de la Russie, considérant qu’elle n’a pas bien appliqué les accords de Minsk conclus avec l’Ukraine.
Cependant, ils n’ont pas trouvé de terrain d’entente pour de nouvelles mesures de rétorsion contre Moscou au sujet de son action récente en Syrie.
Toutefois, les dirigeants européens ont décidé de progresser dans le domaine de la défense commune, en fixant pour chacun de leurs pays un objectif de 2% du PIB consacré au budget militaire.