L’annonce de l’envoi de migrants dans 451 « centres d’accueil et d’orientation » choisis par l’administration de l’Etat à travers l’ensemble du territoire français provoque çà et là des réactions de rejet et de défense… Surtout dans des villages, où la population rejette un plan imposé d’en haut sans aucune consultation démocratique préalable des habitants… Et craint souvent d’être submergée par un nombre d’étrangers jugé disproportionné par rapport aux capacités locales d’absorption… Manifestations, demandes de referendum rejetées comme « illégales », eu égard au fait que l’hébergement d’urgence relève de l’Etat… Et parfois des actes violents, comme des incendies de futurs centres d’accueil, observés à la veille de l’évacuation de la « jungle » de Calais entamée ce matin même…
Dans les Alpes du Sud, une commune de 820 habitants devra accueillir une centaine de migrants sur son territoire, mais pour une durée maximale de six mois, dit-on… Dans un village des Cévennes, terre d’accueil des gens pourchassés mais aussi terre de résistance à l’arbitraire monarchique des pouvoirs centraux, on s’émeut ici aussi de se voir assigner une mission d’hébergement problématique… et le maire a annoncé sa démission, dénonçant un « diktat » de l’Etat… Dès lors, la préfecture a commencé à marchander avec ces satanés Camisards sur le nombre du lot de migrants à accueillir. Ici et là, le dialogue s’annonce difficile avec les irréductibles Gaulois des chaumières récalcitrantes, au nom de la République laïque et de sa charité obligatoire…