Avec près de mille blessés par mois, depuis le début de l’année, l’ensemble des forces de l’ordre, police et gendarmerie, a chèrement payé le prix de la grave dégradation de la situation en France : agressions diverses, « manifs » tournant à l’émeute, voitures-béliers, agitation violente dans le souffle de « Nuit debout » et terrorisme ciblé avec usage du couteau, du fusil ou… du camion fou comme à Nice.
A l’école de la violence quotidienne, des passerelles d’orientation permettent dorénavant un passage de la grande délinquance au terrorisme du Djihad, proposé à l’occasion sur Internet.
Au stade de la délinquance galopante, cette situation se transforme peu à peu en affrontement sporadique mais récurrent, et donc en combat quasi-permanent dans de nombreux endroits. Après l’agression au cocktail Molotov qui a failli coûter la vie à quatre agents à la suite d’un guet-apens criminel à Viry-Châtillon samedi dernier, après celle qui a incendié une voiture de police en mai dernier à Paris, on peut parler d’une véritable guérilla urbaine et suburbaine.
Ce harcèlement est d’autant plus récurrent et redoutable que ses auteurs sont trop souvent encouragés par un laxisme judiciaire troublant, quand on a pu les interpeller…
Des individus cagoulés sortis de leur cité de la Grande-Borne, véritable camp retranché de la grande délinquance mafieuse et de la rébellion contre l’Etat, ont voulu interdire à la police le contrôle de leur zone d’activités. Une zone où leurs bandes ont implanté un commerce de la drogue à très grande échelle, sans compter d’autres trafics illicites et potentiellement explosifs. Ici comme dans d’autres zones de non-droit…
Car ce sont des zones de non-droit, quoi qu’en disent certains politiciens et certains dirigeants, devenus quant à eux des habitués du déni, de l’enfumage et de la dérobade, se rendant presque complices des voyous et des assassins par la cécité volontaire de leurs mensonges par omission… Et de ces zones incontrôlées partent régulièrement ces actions de harcèlement criminel contre la police, comme pour l’éloigner et la dissuader d’empêcher les trafics et les agressions.
A cette guérilla d’un nouveau genre dans la jungle urbaine, il faudra bien répondre un jour. Quand et comment, voilà la question. C’est aussi une question qu’on pourrait peut-être poser aux candidats qui parlent de tout et de rien en vue des prochaines élections présidentielles…