Une forte proportion d’élèves sort aujourd’hui du système scolaire sans qualification, sans maîtrise suffisante de la langue française et des mathématiques, faute d’avoir bien assimilé les bases des « fondamentaux » du « Lire-Ecrire-Compter ». Sans s’émouvoir, plutôt que de chercher à refondre en profondeur la pédagogie officielle, Madame la ministre de l’Education Nationale Najat Vallaud-Belkacem veut seulement… prolonger la scolarité obligatoire, faisant passer sa limite de 16 ans à 18 ans.
Tout se passe comme si les mesures quantitatives et la massification devaient suffire en matière d’efficacité, aux yeux des décideurs socialistes qui président aux destinées de l’enseignement de la Vème République : « méthode globale » de l’enseignement de la lecture désorientant beaucoup de jeunes apprentis lecteurs, orthographe à la dérive, grammaire en déroute, histoire amnésique pour des siècles entiers, et littérature amputée, « collège unique » retardant les meilleurs et noyant les plus faibles dans un marais commun. Programmes réduits à la portion congrue, réduisant toujours plus le patrimoine historique de la mémoire nationale. Et maintenant, ce long pensum scolaire au contenu culturel appauvri et ennuyeux se voit prolongé de deux ans, vers des lendemains toujours aussi mal définis… Prolonger un système en état d’échec latent ? Quel intérêt ? C’est sans garantie du gouvernement…
