Entre l’abandon de la révision constitutionnelle entreprise pour la mesure symbolique de déchéance de nationalité contre les terroristes, dont la menace reste considérable, et la contestation dans la rue sur la loi El-Khomri sur le travail, le tandem gouvernemental Hollande-Valls est entré dans une zone de fortes turbulences. D’une situation bloquée, à deux doigts d’un constat d’impuissance ?
En face, en pleine période de guerre djihadiste et de crise migratoire déstabilisatrice, ses opposants, sur sa droite comme sur sa gauche, semblent dangereusement tentés par des attitudes irresponsables. Même si certains aspects de la « loi Travail » peuvent susciter des inquiétudes légitimes chez les jeunes soucieux de leur avenir, cela ne peut pas justifier les violences observées ces derniers jours dans la rue, affrontements physiques, blessés et dégâts matériels à la clé.
« Hollande a reculé sur la déchéance de nationalité, pourquoi pas sur la loi Travail ? » Ces propos d’une… lycéenne manifestant à Paris résument un état d’esprit globalement négatif. Et en coulisse, Madame Taubira, redevenue l’agitatrice et la naufrageuse qu’elle a en réalité toujours été, ricane ouvertement devant le premier recul de Hollande devant le terrorisme avec une jubilation sardonique et nihiliste.
Quant à l’opposition, elle en est tantôt à compter les points en oubliant peu ou prou l’intérêt national, tantôt à aligner dans un certain désordre une dizaine de candidats des deux sexes aux « primaires » en vue des prochaines élections présidentielles… Cela dans une indifférence croissante de la population déjà lassée des ambitions personnelles et des vaines querelles d’égos…
Somme toute, comme si la terrible menace du Djihad de l’Etat islamique ne suffisait pas, les Français se disputent une fois de plus entre eux comme une bande de chiffonniers dans un terrain vague…, presque à l’image d’un groupe hétéroclite de migrants amassés par le malheur des temps dans la jungle de Calais…, et les cadres des partis politiques qui ne représentent plus que peu de choses leur donnent le triste exemple de la zizanie et de l’égoïsme le plus sordide qui soit. Ces partis qui se prennent pour le peuple…, devant ce qui ressemble de plus en plus dangereusement à un No man’s land gouvernemental, et devant un peuple qui cherche ailleurs une planche de salut par avis de tempête.