Saint Thomas More priez pour nous ! - France Catholique
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Marie dans le plan de Dieu
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Saint Thomas More priez pour nous !

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Où sont les disciples d’aujourd’hui de saint Thomas More aux Etats-Unis ?

Comme nous le savons, Thomas More a été un martyr de sa foi après avoir résisté aux injonctions de Henry VIII qui avait abandonné l’Eglise catholique pour des raisons politiques et personnelles. Cette résistance jusqu’à la mort a valu à Thomas More une récompense éternelle. En octobre 2000, s’adressant à nous les catholiques absorbés dans les conflits sociaux de notre époque (qui semblent particulièrement présents pour les Américains en cette année électorale), Saint Jean-Paul II l’a proclamé patron céleste des hommes de gouvernement et des hommes politiques.

Dans sa proclamation, Saint Jean-Paul a avancé comme l’un des motifs de sa décision «  le besoin ressenti par le monde politique et administratif d’avoir des modèles crédibles qui indiquent le chemin de la vérité en une période historique où se multiplient de lourds défis et de graves responsabilités ». Le pape a spécifiquement mis en avant « la nécessité de défendre la vie humaine sous toutes ses formes », étant donné que la situation actuelle « requiert d’urgence des choix politiques clairs en faveur de la famille, des jeunes, des personnes âgées et des marginaux ».

Peu de temps après cette proclamation, j’ai collaboré avec Gerard Wegemer, professeur de l’Université de Dallas et grand spécialiste de Thomas More aux Etats-Unis, à la production d’une série en 13 épisodes sur la chaîne EWTN [Eternal Word Television Network], le réseau catholique mondial de Mère Angelica . (La série est disponible en DVD sous le titre « Saint Thomas More : Faithful Statesman »).

Il se trouve que le professeur Wegemer a été de ceux qui ont encouragé le Saint Père à faire cette proclamation. Depuis ce temps-là, il est certain que le besoin urgent de l’intercession de Saint Thomas More et de son adoption comme modèle s’est intensifié. Au moment où j’écris ces lignes, nous les catholiques suivons (du moins, je l’espère) les campagnes des primaires et examinons de près les candidats qui se présentent aux élections à la présidence, au Sénat, à la Chambre de représentants et aux postes de gouverneur de nombreux Etats. Si nous prenons le modèle de Saint Thomas More au sérieux, nous rechercherons, selon la description du pape, un candidat qui se distingue « par sa constante fidélité à l’autorité et aux institutions légitimes précisément parce qu’il entend servir en elles non le pouvoir mais l’idéal suprême de la justice. Sa vie nous enseigne que le gouvernement est avant tout une exercice de vertus ».

Un exemple de vie conforme à ce modèle et qui vient juste de s’achever est celle d’Antonin Scalia, fidèle catholique, éminent juge de la Cour suprême et totalement dévoué à Saint Thomas More en raison de l’attachement de ce dernier à l’Eglise catholique, de son discernement, de son courage et de son intégrité. Nous avons grand besoin d’hommes et de femmes de cette trempe dans la vie publique : des êtres qui, selon les termes de Thomas More, savent que « quels que soient les vices du temps, un homme de bien peut y survivre ».

Comme nous l’enseigne ce qui est arrivé à Thomas More (et que, comme l’histoire le lui avait enseigné, était arrivé à de très nombreux chrétiens dans un grand nombre de situations difficiles), un homme de bien peut à un certain point être tenu de renoncer à la vie. Ce qui ne contredit pas son affirmation. Nous sommes tous des vivants et nous mourrons tous ; c’est la manière dont nous vivrons et nous mourrons et les décisions que nous prendrons qui détermineront notre appartenance à la catégorie des hommes et femmes de bien (et, avec l’aide de Dieu, même à celle des saints !) ou, au contraire, à la tragique catégorie des êtres qui n’ont pas su faire les choix auxquels Dieu nous invite.

Ces gens-là peuvent encore se repentir et être sauvés, bien sûr, tant qu’ils sont en vie. Mais le mal qu’ils ont fait et le bien qu’ils ont omis de faire continuent à influer sur le cours de l’histoire, notamment sur la situation de leur propre pays.

Notre pays et ses institutions politiques ont besoin d’hommes et de femmes de bien qui soient loyaux à notre Constitution et qui comprennent aussi l’importance de la loi naturelle. Dieu merci, nous les catholiques avons reçu d’une manière spéciale l’enseignement que nous dispense le magistère de l’Eglise catholique concernant les devoirs civiques et l’Etat de droit.

Mais, en outre, il nous appartient d’intervenir dans les questions spécifiques de notre époque, surtout celles qui touchent à la valeur de la vie humaine de la conception à la mort naturelle, et au rôle essentiel de la famille dans la transmission de la vie, de la religion, de la moralité et de la culture.

Dans cet esprit, nous devrions demander chaque dimanche, au moment de la prière universelle, que notre pays prenne de plus en plus conscience de la dignité de la vie humaine, de la beauté du mariage conçu par Dieu et de la signification de la liberté religieuse authentique. Nous devrions également prier pour les couples mariés en demandant à Dieu de les aider à vivre leur vocation matrimoniale. Et nous devrions prier pour que les droits des personnes d’agir selon leurs convictions religieuses soient respectés par l’Etat et ses agents.
En outre, tous les catholiques devraient prier pour que nous ayons des gouvernants et des hommes politiques disposés à œuvrer pour le bien de la société – et prêts à donner leur vie si nécessaire, pleinement conscients de ce qui nous attend dans notre patrie céleste. En ces temps difficiles pour ceux qui souhaitent être vraiment fidèles à Notre Seigneur Jésus Christ, invoquons l’intercession de saint Thomas More, le patron des hommes de gouvernement et des hommes politiques.

Source : https://www.thecatholicthing.org/2016/03/13/of-st-thomas-more-and-us/

Dimanche 13 mars 2016

Illustration : Sir Thomas More et sa famille par Rowland Lockey, vers 1594 [Victoria and Albert Museum]

Le père C. John McCLoskey III est un historien de l’Eglise et un chargé de recherche non-résident du Faith&Reason Institute.