Les récentes manifestations de doute des marchés financiers, qui replongent dans le sillage des valeurs bancaires, font craindre un assèchement du crédit à l’économie. Ce phénomène serait particulièrement fâcheux à l’heure où des secteurs entiers de l’économie mondiale sont fragilisés, notamment le secteur pétrolier. Un cercle vicieux redoutable, quand on sait à quel point la santé de l’économie a provoqué une succession de rafales de vent de panique sur les marchés. A cela s’ajoutent des risques de retour de la crise des pays périphériques, Grèce et Portugal, et peut-être l’Espagne en cas de répercussion du blocage de sa situation gouvernementale, ainsi que le risque de « Brexit » en Grande-Bretagne, transition inévitablement délicate, sans compter les répercussions des « incertitudes de changes » de la Chine sur les marchés financiers.
Dans ces conditions, même si on essaye d’éviter d’évoquer le spectre de la crise de 2008, les acteurs de l’économie mondiale serrent les dents et cherchent à veiller au grain, en espérant au moins une stabilisation du prix du pétrole.
