Le cadavre encombrant de Robert Boulin revient en scène - France Catholique
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La justice de Dieu
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Le cadavre encombrant de Robert Boulin revient en scène

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Ministre du Travail du gouvernement Giscard, Robert Boulin est mort le 30 octobre 1979 dans d’étranges circonstances, et la façon dont sa disparition a été présentée à l’époque n’a pas été moins étrange… Alors qu’on avait parlé de suicide après la découverte de son corps dans l’eau peu profonde d’un étang de la forêt de Rambouillet, une information judiciaire vient d’être rouverte pour « enlèvement et séquestration suivis de mort ou assassinat ».

Cette fois, une nouvelle enquête va être effectuée par un juge d’instruction indépendant, 36 ans après des faits restés dans les brumes d’un automne glauque. En 1979, accusé par certains d’une acquisition douteuse d’un terrain sur la Côte d’Azur, et victime d’une campagne de presse virulente, Robert Boulin semblait psychologiquement fragilisé. Ceci avait pu attester la thèse facile d’un suicide.

Cependant, peu à peu, des faits troublants ont été révélés après une première enquête un peu hâtive : un examen ultérieur du visage du défunt ministre montrait de curieuses tuméfactions et la fracture d’un os maxillaire, des séquelles cadavériques ne correspondaient pas à la position dans laquelle le corps avait été retrouvé. En outre, les archives du ministre avaient disparu mystérieusement, de même que d’autres papiers confidentiels. Pressenti pour devenir Premier ministre, Robert Boulin gênait des rivaux, qu’il avait personnellement mis en garde. C’est alors que l’affaire de la Côte d’Azur avait été lancée contre lui.

Maintenant, presque deux générations après sa mort, c’est le souvenir de cet homme d’Etat qui revient encombrer la mémoire collective d’une Vème République dont on découvre, hélas, sinon de nouvelles périodes sombres, du moins de nouvelles zones marécageuses.