Hier soir, en direct sur TF1, une jeune femme chef d’entreprise à Armentières a dénoncé devant le président Hollande les rigidités bureaucratiques et les pesanteurs fiscales persistantes qui pèsent toujours sur l’économie française et entravent sa compétitivité. « Si je déménageais à l’étranger, j’économiserais 3 millions d’euros de taxes en moins », a-t-elle déclaré, en toute connaissance de cause, sachant qu’elle dirige aussi des unités de production établies en Allemagne, en Belgique et en Grande-Bretagne…
Cette dame courageuse qui fait honneur à son pays a regretté que l’Etat ait laissé proliférer une « machine à complexifier », là où l’Etat-PS avait annoncé à sons de trompe un « choc de simplification », mais où on peut néanmoins dénombrer jusqu’à 5 millions de chômeurs…
Elle a demandé l’ouverture de la représentativité du personnel à l’ensemble de la base, en stigmatisant le monopole des syndicats sclérosés au 1er tour des élections professionnelles des entreprises. Et elle a critiqué les « réformes » imposées depuis Paris sans consulter les acteurs du terrain… Le président « normal » a alors lancé qu’on va « mettre des bottes de sept lieues si c’est nécessaire »… Après un effet d’annonce aussi géant, nous voici rassurés !
Pour aller plus loin :
- Circulaire Taubira - GPA : Alliance VITA dénonce une politique de l’autruche : prétendre interdire la GPA en France tout en fermant les yeux sur sa « délocalisation » à l’étranger.
- Prise de décision: à quel niveau ?
- Les membres des cabinets de François Hollande et de Jean-Marc Ayrault : proches de l’ENA et très loin de l’entreprise
- L’entreprise courtisée
- L’entreprise face à l’emploi