Les Sénateurs, pourtant connus pour ne pas être des dynamiteurs ni des émeutiers, ont voté mardi une loi ménageant une possibilité de réunir le Parlement en Haute Cour pour destituer « un » Président de la République.
Par 324 voix contre les 18 voix des élus communistes apparemment satisfaits du marasme de la République bourgeoise… La destitution interviendrait au cas où le Président se serait rendu coupable de manquements graves. On parle plus précisément de « manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat ».
La majorité des deux tiers est requise pour prendre cette grave décision de congédier avant la fin de son quinquennat le locataire de l’Elysée. Et celui-ci peut être auditionné par une commission ad hoc, qui devra ensuite prendre sa décision par un vote à bulletins secrets. Une sortie de secours est donc en cours d’aménagement aux abords de la Rue du Faubourg-Saint-Honoré, mais l’évacuation du grand blessé de la vie politique nationale se fera en douceur par les Parlementaires mués en ambulanciers.
La Vème République vieillissante veut encore ménager ses effets, même si l’effet de surprise ne peut plus guère avoir lieu, dans un climat d’automne politique où l’organisme de la société française multiplie les réactions de rejet. Sans haine mais sans indulgence excessive. Sic transit…