Pourquoi le catholicisme est la vraie religion - France Catholique
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La justice de Dieu
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Pourquoi le catholicisme est la vraie religion

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J’ai récemment rencontré un homme d’environ soixante-cinq ans qui, après que je lui eus dit ce que je fais, m’a raconté cette histoire :

« Lorsque j’étais au lycée catholique, j’avais demandé à l’un des frères : « comment savons-nous que, de toutes les religions du monde, le catholicisme est la bonne ? »

Cette question me taraudait et j’étais impatient d’entendre sa réponse. Il m’avait répondu :

« Nous ne le savons pas. Nous en faisons un article de foi. »

Sa réponse m’avait complètement décontenancé. »

Après que nous nous fussions séparés, je me demandais comment j’aurais répondu à cette question. A l’évidence, il n’y a pas de norme rationnelle externe selon laquelle nous pouvons évaluer les religions, pas plus que de nombreuses autres allégations qui ne sont pas empiriquement vérifiables.

Mais cela ne signifie pas que nous ne pouvons pas porter un jugement sur les religions ni déterminer leur exactitude. Ce qu’il nous faut est un « premier principe », un accord sur le fondement et le point de départ, à partit duquel nous pouvons évaluer l’exactitude des religions. Ce principe doit être inhérent à la nature même des religions et à leur but.

Comme premier principe, je propose que nous évaluions les religions selon la manière dont elles favorisent – ou non – l’épanouissement humain. Cette approche n’exclut pas Dieu ni ne réduit la religion à un modus operandi d’auto-assistance de ce monde. Au contraire, si nous pouvons être d’accord sur la doctrine judéo-chrétienne selon laquelle tous les êtres humains sont créés à l’image et à la ressemblance de Dieu, alors, ainsi que St Irénée l’a établi, nous pouvons dire que « la gloire de Dieu est que l’homme soit pleinement vivant », et agir selon son véritable but.

Sur cette base – sur laquelle les gens de toutes croyances peuvent être d’accord – je déclare que le catholicisme est la vraie religion parce qu’elle est celle qui, le mieux de toutes, protège, nourrit et développe l’être humain dans sa totalité. Nous pouvons étayer cette affirmation en examinant le catholicisme selon trois dimensions qui sont communes à toute religion : ce qu’elle est, ce qu’elle commande et ce qu’elle promet.

Notre expérience du catholicisme commence avec la nature humaine. Nous savons que nous avons été créés bons, parce que Dieu est incapable de faire mal ou le mal. Pourtant, tous les jours, nous sommes confrontés et nous commettons une foule de choses mauvaises qui nous rappellent douloureusement que nous sommes limités, finis, et tombés par rapport à ce que Dieu entendait que nous fussions. Malgré nos efforts, nous ne pouvons pas surmonter ni expier nos échecs par nous-mêmes, et même si nous pouvons bien progresser par nous-mêmes, nous rencontrons des situations déprimantes lorsque de mauvaises choses arrivent à de bonnes personnes.
Plutôt que de nous laisser sur un manège de médiocrité et de misère, Dieu est intervenu directement dans les affaires humaines. Il s’est révélé lentement au cours des âges jusqu’à, peut-être parce qu’Il en avait assez de notre incapacité à saisir les allusions, Il a souhaité venir à nous directement comme un homme. L’incarnation du Fils de Dieu a deux effets principaux pour les humains : Il a expié les péchés que nous n’étions pas assez forts pour expier nous-mêmes et il nous a donné l’exemple de la façon de vivre avec la grâce des sacrements pour y parvenir.

Ainsi le catholicisme est une religion de l’espérance : au milieu de notre pauvreté, le Christ, par amour pour nous, « s’est fait pauvre malgré qu’Il fût riche pour que par Sa pauvreté, vous puissiez devenir riches » (2 Cor 8, 9).
Depuis que notre rédemption est intrinsèquement liée à l’exemple que le Christ nous a donné, les commandements du catholicisme découlent directement de son essence même. Dépassant les interdictions établies par l’ancienne loi, le Christ a donné un commandement : nous aimer les uns les autres comme Il nous a aimés. Cet amour, par conséquent, n’est pas qu’une simple sentimentalité ni une vague promesse de paix : c’est le sacrifice total de soi pour le bien de l’autre et cela est apparemment paradoxal pour notre nature déchue et les manières du monde. Mais nous pouvons souvent trouver (en ceux qui vivent pleinement ce commandement) une joie véritable que le monde ne peut pas fournir.

Cette joie est la promesse qu’offre le catholicisme à ceux qui embrassent sa doctrine et ses commandements. C’est la joie de l’union avec Dieu, bien loin de la morne demande de laïcs selon laquelle « par bonheur, nous entendons seulement moins de douleur ». Mais paradoxalement, le catholicisme considère que la joie authentique ne vient qu’avec et par la douleur, la souffrance, la persécution et même le rejet. Toutes les religions prescrivent des moyens de faire face à la souffrance, le catholicisme est le seul qui promet que la souffrance mène à la rédemption.

De toutes les religions, le catholicisme est celle qui va au plus court au cœur de ce que signifie être un humain. Sa doctrine, ses lois et ses promesses nous rencontrent là où nous sommes, nous empêchent d’aggraver notre situation et nous conduisent à Dieu, la fin ultime de notre existence, non par la voie de la facilité – une route étrangère à la nature humaine – mais par le Calvaire. Dans la croix, nous trouvons la rédemption et avec elle, la vérité de notre humanité.

Les détracteurs désigneront les péchés des catholiques au cours des siècles comme autant de preuves du contraire. Mais l’abus ne nie pas l’usage : par souci d’équité, nous devons apprécier toutes les religions par leurs allégations et par leurs saints, et non par ceux qui ne parviennent pas à vivre à la hauteur de leur vocation.

Mais peut-être est-ce dans les pécheurs que nous trouvons la vérité ultime du catholicisme – non pas, bien sûr, dans l’horreur de leurs actes, mais dans leur cri intérieur de désespoir. Et là, pour sauver Adam, se trouve le Christ, « l’Adam final, [qui] par la révélation du mystère du Père et de Son amour, révèle pleinement l’homme à l’homme lui-même et rend claire sa vocation ultime. » (Gaudium et Spes 22)


David G. Bonagura Jr enseigne la théologie au séminaire St Joseph, New York.


Tableau : Le Christ et Adam par Michael D. O’Brien

Source : http://www.thecatholicthing.org/columns/2014/why-catholicism-is-the-true-religion.html