Obama, et une nouvelle évangélisation - France Catholique
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Marie dans le plan de Dieu
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Obama, et une nouvelle évangélisation

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« La colère de l’homme te rend gloire » (Ps 76 : 10).

Dieu s’adresse à nous :

1°/ par les Écritures, selon l’interprétation enseignée par l’ Église

et

2°/ par les événements survenant dans nos existences. On peut de nos jours voir la main de Dieu en s’assurant que l’enseignement l’Église sur la ssexualité humaine est largement connu, malgré des années de négigence ecclésiastique et pastorale. Et maintenant, par une pirouette de la divine Providence un de Ses plus utiles auxiliaires ne mesure pas l’importance de son œuvre d’évangélisation.

Au cours du dernier demi-siècle, bien des prêtres et évêques ont zig-zagué, s’épargnant les questions gênantes dues au face à face denotre culture sursaturée de sexe et de l’enseignement de l’Église sur la sexualité humaine en général et la malédiction de la contraception en particulier. Même actuellement, avec les règles obligatoires sur la contraception édictées par le Ministère de la Santé et des Affaires Sociales d’Obama le refrain de nombreux évêques et de leurs équipes nous serine : « on parle de liberté de religion, pas de contraception. » Bien sûr, les deux doivent être pris en considération.
On ne peut évoquer la liberté de religion en oubliant un motif sous-jacent. (Il s’agit d’une loi morale naturelle plus que de religion. Mettons cela de côté pour l’instant.)

Tandis que la hiérarchie somnolente (le cardinal de New York, S.E. Timothy M. Dolan attribue le silence des évêques à une forme de laryngite) hésite et tergiverse, Obama et ses comparses se sont bien dépensés tous azimuts en faveur de la contraception, facilitant encore plus son accès et soutenant qu’elle est un droit de l’homme inaliénable, ceci aux frais du contribuable.

Il ne leur suffit pas de faire payer les pilules par les contribuables, il leur faut asticoter l’Église dans une forme de soumission. Par exemple, ils exigent que les documents de dispense [NDT : les organismes religieux ne sont pas tenus d’adhérer aux clauses de l’assurance santé couvrant avortements et contraception] soient établis selon les règles, « autorisant des organismes tiers à procurer les contraceptifs au personnel — autorisation parfaitement inutile pour les besoins de la procédure bureaucratique.

Et la bureaucratie gouvernementale est inflexible envers les établissements religieux qu’elle poursuit devant les tribunaux. Pas question de tolérer un enseignement officiel portant un jugement sur « l’orgasme à la demande ».

Mettre en question une forme de coopération directe ou tacite en faveur du mal est inévitable avec le système « Obamacare » — et avec sa bureaucratie. Il faut par conséquent que la hiérarchie s’engage dans une réaction légale, encouragée par des mouvements populaires catholiques (prières collectives) comme la « Quinzaine pour la liberté ».

Pendant ce temps le vacarme continue (tant dans la majorité de la hiérarchie de l’Église que chez les laïcs de bonne volonté), particulièrement après le récent arrêt de la Cour Suprême pour Hobby Lobby : « Nous ne mettons pas obstacle au droit à la contraception, nous proclamons simplement nos droits à la liberté de religion. » C’est une suite plutôt politique couvrant un sujet culturel vital et politique, la question étant : « Où ce droit est-il précisé dans la loi ou la Constitution ? » Mais le plus important de la question est qu’elle cache son aspect moral.

Mgr William E. Lori, archevêque de Baltimore, a donné le « la » au concert des évêques en 2012 en suggérant que forcer des catholiques à subventionner la contraception était un peu comme obliger des juifs à manger du porc.
Il n’en avait sans doute pas l’intention, mais la gravité de la contraception était plutôt amoindrie par la comparaison de l’enseignement de l’Église avec des restrictions religieuses alimentaires. (Mgr Lori ne souhaitait sans doute pas être impliqué dans le « combat féministe », arme au vitriol d’Obama opposant contraception et questions de morale.)

Effet non souhaité d’une telle attitude, on a l’impression que le clergé n’a pas d’opinion bien arrêtée en la matière, condamné à soutenir une règle religieuse impopulaire, et archaïque et les évêques en essayant d’être « rusés comme le serpent » ont perdu une occasion de donner une bonne leçon.

Les conséquences de la révolution sexuelle et de l’accès facilité aux contraceptifs — prédites dans l’Encyclique Humanae Vitae — étaient faciles à démontrer en s’opposant aux assauts pro-contraception d’Obama. La mentalité de la contraception réduit hommes et femmes en simples objets de plaisir sexuel, détruit le mariage et aboutit à justifier le mariage gay.

Un brin de bonne nouvelle : la réplique vigoureuse « guerre aux femmes » d’Obama aux évêques est venue à leur secours — et en soutien à l’enseignement authentique de l’Église. Alors que les évêques s’arc-boutent, les attaques incessantes d’Obama font qu’aucun catholique sensé — aucun Américain sensé — ne se trompera sur la position de l’Église à propos de contraception : les pratiques de contraception sont toujours et partout immorales. Avec un peu d’attention, ils verront que la contraception est moralement répréhensible non seulement pour les catholiques mais pour tout le monde.

En fait, obligeant les évêques à réagir — en conscience, même sans grande portée — Obama a renvoyé des décennies en arrière les théologiens dissidents de l’Église catholique. Après tout, les dissidents vieillisants hostiles à « Humanae Vitae » ont prévu une évolution dans l’enseignement de l’Église pour bientôt, « bientôt » devenant « plus tard » — peut-être même bien pour « jamais ».

Ce que les théologiens Diafoirus de l’Église ont négligé ou délibérément laissé de côté pendant des décennies refait surface, ranimé par Obamacare. Le jour du Jugement nul sauf quelque inculte illettré ne pourra prétendre ignorer les préceptes de base de l’Église contre la contraception. Qui aurait pu croire que le Président Obama aurait été à ce sujet la clé de voute de la Nouvelle Évangélisation ?

« L’impie complote contre le juste, et grince des dents contre lui ; le Seigneur se moque de lui, car il voit venir son jour. » (Ps, 37 : 12 – 13).

Psaumes : texte français de la Bible de Jérusalem.

Source : Obama and the New Evangelization