Variations sur le thème « L’Europe et nous » - France Catholique
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Le martyre des carmélites
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Variations sur le thème « L’Europe et nous »

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Attention, lecteur trop sérieux t’abstenir de poursuivre ta lecture : ici, le résultat de neurones ayant disjoncté.

Le 25 dernier 45% des Français ont voté à 25% pour le FN, 20% pour l’UMP,
14% pour le PS et 10% pour le Centre Figue/et/raisin. J’ai apprécié que l’infatigable arpenteur de districts électoraux, Nicolas Dupont-Aignan, soit passé de 1,7% aux dernières élections européennes à 4%. Je ne lui souhaite que de quintupler ses résultats la prochaine fois, ne serait-ce que pour rabattre d’au moins dix pour cents ceux du FN et d’obliger une bonne fois cette UMP hybride, qui marche à voile et à vapeur, à nous présenter une vision de l’Europe qui ne soit pas un faire part de décès concernant la France. Car la déclaration copéenne qu’il fallait réformer l’Europe, sans précision, voisine étrangement aux côtés des déclarations jupéennes et fillonesques. Faudrait-il cisailler ce parti en trois formations ?

Sans doute l’avenir de l’UMP se profile-il en premièrement l’Union des Forts, le Maquis des Elfes et le Parti des Mous. À moins d’un sévère remue-méninges, qui verrait les caciques de toujours remplacés part une jeunesse brillante jusqu’ici tenue de la fermer.

Une surprise de taille : les 55% d’abstenus, selon un sondage opéré le 26, doublonnent les pourcentages du 25 : 27 % pour le FN, 20% pour l’UMP, 14% pour le PS et 9% pour le Centre.

Juxtaposer ces résultats permet de tracer un singulier graphique du corps des Français dans son ensemble.

I/ Haro sur le baudet !

« L’Europe ! L’Europe ! », comme disait de Gaulle, en sautant sur son fauteuil présdentiel comme un cabri dans un champ de lavande.

L’Europe vacille mais se rend-elle ? Moins elle a de sens, plus elle ose se prétendre indéboulonnable, irremplaçable, unique ! Au point qu’elle apparaît au plus grand nombre de Français comme l’idiote de service, folle d’elle-même, derrière qui se cachent tous ceux qui profitent d’elle, la viole dans tout ce qu’elle peut représenter, elle qui réussit le prodige de discréditer toutes les nations dont elle pompe le sang, assurément des oies blanches à qui il suffit de se prosterner devant le trône du Président Commissionnaire !

J’ai entendu rire, il y a peu, quand j’osais une plaisanterie quelque peu de mauvais goût, interrogeant des amis sur le sens exact de ladite Commission : « La grosse ou la petite ? » C’était l’expression polie d’autrefois pour annoncer des besoins urgents.

Les besoins de la France sont colossaux tandis que les ressources des hommes du pouvoir sont plutôt riquiqui ! À la limite de l’indigence : Monsieur 15 et 3% ne saurait qu’être d’accord.

J’aimerais parler de l’Europe avec sérieux, mais comment m’y prendre ? La plupart des justifications que des politiques nous assènent manquent justement de ce sérieux requis. Ainsi nous raconte-t-on que nous devons à cette construction empirique la paix connue depuis 1945 ! Mais ni Adenauer ni de Gaulle n’avait attendu que « l’Europe soit » pour rendre la paix « officielle ». Et quand « elle fut » sous la forme du Marché commun, notre président insista pour qu’elle soit et ne soit que celle des nations ! Et non ce cul de sac pour renégats qui se sont empressés de confier à une organisation totalitaire la plupart de nos bijoux de famille.

Je note avec tristesse que le président d’aujourd’hui n’est rien que poulet déplumé dont se gaussent, par derrière lui, tous les chefs d’état nos voisins.
Exemple : le poulet a cessé de dire que le chômage allait mieux : hélas, il va mieux en effet et nous sommes menacés d’être emporté par le torrent.

Tout le monde ou presque fonce sur ce sujet désespérant, s’imaginant que la France ne souffre que de son économie dont le chômage serait le baromètre. Mais en fait la création d’emplois ne dépend en aucune façon des rêveries désolées de l’Élysée et pas plus des conversations tenues sous les tonnelles innombrables des Cafés du Commerce : en effet, la solution cherchée, on le sait parfaitement, a été balayée par le Président normal. Elle est pourtant simple à dire, quoique difficile à mettre en œuvre.

Simple, parce qu’il convient, en toute urgence comme avant toute chose, de créer des emplois productifs : or nous avons à ce point accumulé la mauvaise graisse de l’abus du fonctionnariat qu’il n’y a plus personne pour tenir ces emplois créateurs de richesses !

Le fonctionnaire surnuméraire, quoique payé par les trop rares détenteurs d’emplois productifs, ne saurait en rien enrichir la nation alors qu’il tient la place du vrai travailleur qu’il aurait dû être. Au lieu de n’être en rien utile, puisqu’il est de trop, il aurait dû devenir producteur d’une richesse qui aurait permis notamment de créer un autre emploi pour travailleur productif de cette bonne richesse à partager autant qu’à dépenser. Ainsi de suite ! L’Allemagne a deux millions de fonctionnaires en moins que nous : c’est une sorte de force de frappe suffisante pour lui faire gagner la course.

Et c’est pourquoi la fille de la maison est muette, disait je ne sais plus qui, réflexion d’une haute tenue mais qui n’a rien à voir avec mon sujet.

II/ Tout doit encore être dit

Ce qui a été écrit hier ne saurait suffire à tout expliquer : il ne suffit pas de disposer de troupes corvéables, il faut leur donner aliment, soit de la menue monnaie, ce serait trop facile. Il faut que quelqu’un sache allumer le feu, autrement dit disposer d’une invention à mettre en œuvre, et avec elle attirer le gros poisson capable de mettre sur la table le capital à investir.

Créer des emplois ne se peut pas si l’argent manque au rendez-vous. Il faut des sous, beaucoup et bien plus que ce que l’on croit dans les tavernes fréquentées par les écologistes de salon. Il faut donc discuter avec des gens dont l’argent est le métier (hélas pas toujours l’honnêteté) c’est-à-dire des investisseurs susceptibles de sortir les gros billets de leur portefeuille une fois détectée l’idée nouvelle en mesure d’attirer les foules.

On voit poindre ici la complexité de la mise en route du processus : encore que j’ai omis, provisoirement, d’introduire une sorte de fluide invisible qui se surnomme confiance, laquelle ne s’écoule point si fait défaut l’esprit. Or cet esprit ne se développe d’abord et avant tout, que dans un climat très particulier qui a nom liberté.

Le régime politique mise en place par le sieur Hollande, Président Normal, a rendu le parcours de l’inventeur et de l’entrepreneur si cabossé qu’on se demande quel investisseur osera risquer sa précieuse monnaie dans une aventure toujours capable de tourner court simplement parce qu’un Arnaud Montebourg se dressera soudain avec un nouveau décret en poche.

La France en 2013 a perdu 70% de la manne venue des pays étrangers par rapport à 2012 : ce seul fait démontre l’incapacité de la politique économique de François Hollande. Elle est à elle seule la marque d’une ignorance foncière : jamais il n’a mis le doigt dans l’engrenage vaguement esquissé sous l’apparence d’une parabole.

D’autant qu’une difficulté supplémentaire s’interpose : le syndicalisme à la française. Nos sympathiques syndicalistes, si légers des neurones que l’on frémit à la seule pensée qu’ils puissent se glisser entre tous les étages du mille feuilles, refusent absolument, à la différence de leurs homologues allemands, que l’on touche à leur génétique.

D’où l’évaporation actuelle des inventeurs, source première, des financiers et des entrepreneurs : dans ces milieux là, la liberté tout comme la confiance, ont un prix. Seuls le connaissent ceux qui sont passés par ces ateliers et ces bureaux. Pas plus que le Président, les deux premiers ministres successifs de la France depuis mai 2012 ne savent exactement de quel bois sont faits les seuls capables de créer de l’emploi dans ce pays qu’ils sont censés gouverner !

III/ Hélas tout se tient

Il n’y a pas que l’économie qui chez nous aujourd’hui soit déliquescente : notre Défense est en train de perdre pied alors qu’elle se trouve obligée de satisfaire aux engagements militaires de notre Président (et je ne nie pas qu’il ait eu raison de s’engager au Mali comme en la Centre Afrique : il a seulement eu tort de scier la branche sur laquelle nos soldats pouvaient s’asseoir.

Il a été ridicule de diminuer pendant dix ans le budget de l’Armée pour la réduire à une quasi misère : ce budget était, d’une façon certaine, productif : ce que casse les soldats en opération, il faut aussitôt le remplacer et non faire durer jusqu’à l’imprudence des matériels à bout de souffle. Le remplacer naturellement par des matériels fabriqués en France mais proposables dans le monde entier.
Chacun de nos enfants, dès la maternelle, sait fort bien qu’une armée en guerre est le meilleur exportateur qui soit : certes, mais la commande des « drones » aux États-Unis – mot anglais, en français « bourdonnant », aurait été avantageusement remplacé par « Bourdon volant » – est une perte sèche, le contraire même d’un investissement « productif ».

Une raison plus importante, qui semble échapper aux cervelets de l’hollandisme, est que le monde est devenu imprévisible : il y a déjà pas mal de temps tout paraissait clair, parfois moins que prévu, mais qu’importe : on alignait des divisions bien équipées si l’on voulait se mêler de faire la guerre. Aujourd’hui, rien ne va plus. Deux hommes perdus dans Beyrouth, à moins que ce ne soit à Mogadiscio ou à Paris, sont capables de faire sauter d’un coup un régiment tout entier avant de disparaître dans un trou à rats ! D’autres peuvent vous réduire à l’impuissance informatique, à moins qu’ils ne s’occupent que de poisons de tout type ! Les ennemis potentiels sont en tenue normale, et paraissent des citoyens bien sous tout rapport : un jour, l’homme bien élevé se transforme, après un coup de fil, en monstre digne du 11 septembre.

Etc..

IV/ Des républicains qui n’ont rien compris à la nature humaine

Mais la France, même remise d’aplomb quant aux affaires de gros sous et de production, ne se retrouverait pas en bonne état car celle souffre de bien d’autres maux : sa civilisation a été mise en déroute depuis déjà au moins une trentaine d’années et cette perte de sens ne saurait rester sans conséquences désastreuses sur ce qu’elle est et sur ce qu’elle fait comme sur ce qu’elle ressent et ce qu’elle perd.

Depuis des lustres j’insiste bêtement sur l’anomalie fabuleuse que notre pays, depuis plus de 100 ans, a été obligé d’accepter de la part des républicains : leur athéisme militant.

L’obligation est faite, pour 80% des jeunes de chaque classe d’âge, de rester dans l’ignorance que Dieu peut exister alors que l’on insiste sur le fait, sans en révéler la moindre preuve, qu’il n’existe pas. Mais cette ignorance, qui appartient à la crasse de l’intelligence, ne peut que provoquer la dégénérescence du peuple, en faire une sorte de grosse limace uniquement occupée à satisfaire ses besoins gastronomiques, de vaquer à ses copulations, à ses chamailleries de bistrots, à soupeser ses comptes en banque, à se donner des alibis du genre antiracisme quand il n’y a pas racisme etc..

L’aventure spirituelle, chacun doit la trouver par lui-même, en soulevant le terrible couvercle de fonte que les services républicains ont soudé à nos oreilles !

Qu’est devenu l’ancien peuple de France ? On lui permet, tout juste, d’être « patriote » – mais seulement dans le domaine de la production ! – mais surtout pas « nationaliste » car il est très mal vu de croire que les nations existent, alors même que l’on veut hisser l’empire européen sur le pavois ! Très mal tout autant de penser qu’elles pourraient resurgir au détour d’une nouvelle élection à prétention européenne.

Être nationaliste revient à n’être que partisan de la nation : rien à voir avec le nazisme, idéologie des plus contraire à l’être même d’une nation. Penser fascisme quand on dit nationalisme c’est tellement idiot que l’on a du mal à saisir le cursus de ces fantoches de la réflexion politique.

Il y a un nationalisme sain qui accompagne le patriotisme ; il ya un républicanisme intelligent, un autre stupide ; un régime démocratique agréable à vivre, un autre type qui vire au totalitarisme … Qu’on ne nous tarabuste pas davantage avec ces oukases antiglossaires qui ne révèle finalement que l’affaiblissement régulier du niveau mental de notre classe politique : je n’ose pas dire de gauche car même à droite le virus s’est installé. On ne doit plus dire race, mais racisme subsiste ! Plus « mademoiselle » sous prétexte que de vieilles grincheuses ont perdu leur virginité à sept ans.

Le délire est partout, et Monsieur Normal navigue comme une anguille dans ce merdier.

V/ Une tout autre Europe, celle ses « subsidiarités » respectées et des « suppléances » honnêtes

Je ne suis pas contre l’Europe : je suis profondément hostile à l’Europe d’aujourd’hui, qui se veut universelle, qui se veut l’unique solution à nos problèmes, qui se déclare seule compétente en tout ce qui touche à la vie des gens, à leurs pensées, à leurs modes de vie, à leurs cultures : tous les pluriels seront bannis, car l’Européen de l’avenir aura tout oublié de ses passés, de ses amours, de ses familles ! Un clone de je ne sais quel type nouveau de zombie.
La seule Europe qui soit concevable selon la raison et le cœur – ne jamais oublier ce binôme essentiel ! – est l’Europe des Associés ! L’Europe de l’Esprit ! L’Europe des Coopérants ! L’Europe des complémentaires ! L’Europe des peuples dans leur diversité ! L’Europe de l’équilibre, où l’on aura établi la liste de tout ce qui appartient à la singularité de chaque nation et qu’il ne saurait être question de laisser filer dans les superstructures totalitaires du Mammouth d’aujourd’hui.
Une expression peu comprise par nos concitoyens, peu entendue dans la bouche des clones de Giscard d’Estaing, doit être remise à l’honneur : « principe de subsidiarité ». Que signifie donc cette notion bizarre ? L’étymologie aide à comprendre l’importance du concept.

Ce principe « oblige » les gouvernants à laisser la responsabilité d’une action publique, dont la nécessité est naturellement reconnue, à la plus petite entité administrative ou politique ou territoriale capable de l’entreprendre. Tout ce que la France par exemple est en mesure d’accomplir seule, aucune autre « entité » qu’elle-même ne doit s’en mêler. Si le bon niveau est le canton, c’est le canton qui réalisera.

Un autre principe, dit de « suppléance », complète le principe de subsidiarité : si une entité trop petite ou trop faible ne peut prendre en charge un problème insoluble à son niveau, une difficulté qui l’écraserait mais qui doit être réglée, un projet nécessaire mais qui dépasserait ses capacités, alors c’est à l’échelon supérieur de prendre en charge, partiellement ou totalement, le problème, la difficulté ou le projet … On passerait donc ici d’une subsidiarité à une autre, du canton au département …

L’étymologie vient à la rescousse : subsidiarii, en latin, signifie « troupes de réserve », tandis que subsidium se traduit soit par « réserve » soit par « recours ou appuis ». En somme, l’Europe serait la réserve ou l’appui susceptible de venir en aide à un pays d’un échelon trop faible pour aborder certaines questions internationales, par exemple envisager la construction d’équipements d’une échelle pour lui démesurée. Construire l’Airbus aurait pu être à l’échelle de la France mais aurait probablement soustrait trop de ressources dont la seule attribution à cet avion ce serait traduite par le renoncement à d’autres projets tout aussi nécessaires. Disons les choses telles qu’elles sont : la construction du Concorde a démontré la capacité de la France à concevoir, non sa capacité à réaliser. Elle avait montré qu’il aurait fallu faire entrer dans l’entreprise de ces troupes de réserves annoncées par le principe de suppléance, ce qui n’implique évidemment pas que l’échelon trop faible doive disparaître et laisser le tout de la responsabilité à ce recours, à cet appuis … ce qui souvent est oublié, mis de côté.
Ainsi la Commission de Bruxelles a souvent négligé cette nécessaire clarification de la subsidiarité : en harmonie avec les dirigeants de nos gouvernements, qui craigne à son sujet qu’elle les entraîne à plus de respects envers les peuples.
C’est pourquoi, avant même de lancer les études des réformes nécessaires pour rendre l’Union européenne vivable par chaque peuple, il paraîtrait judicieux qu’une vaste réflexion sur les diverses subsidiarités qui interfèrent au sein de ce monstre fasse surgir un nouveau modèle plus porté à laisser à chaque nation tout ce dont elle est capable, quitte d’ailleurs à concevoir des modèles différents où l’on verrait des ensembles à échelle variable s’y constituer, suivant leurs charismes, leur puissance, leurs atouts, leurs désirs, leurs capacités, tandis que l’échelon rassemblant la totalité des nations n’aurait plus à traiter que ce qui les concernerait toutes et qui concernerait notamment ce qui touche à l’avenir même de la planète …

Cela dit sans négliger le fait que chaque citoyen dispose d’un « champ » personnel de subsidiarité … par exemple un père, une mère, un enfant etc.. Ce point, une fois bien étudié, éclairé, pourrait bousculer sérieusement les convictions de l’État français concernant l’enseignement public, considéré comme sa main armée … Car au fond jamais n’a été mise sur le tapis la question de savoir quelle conception de cet enseignement sortirait d’une réflexion approfondie sur le rôle exact de l’État en une telle matière !

Exemples seulement, qui démontrent que l’approfondissement de la pensée sur la « nouvelle » Europe qui « doit » remplacer l’actuelle, ne sera pas de tout repos … Pourtant, les élections qui viennent de se dérouler indiquent clairement qu’on ne pourra pas éluder une concertation générale, tout en précisant que chaque nation devra délimiter le champ de sa « subsidiarité » de façon à ce que cette réflexion ne vienne pas empiéter sur « son » propre pré carré.

VI/ Une UMP à la renverse, un inconnu en 2017

Les élections donc du 25 mai … Elles me semblent avoir été profitables : premièrement parce que le Parti socialiste s’est couvert de ridicule avec ses moins de 14%, deuxièmement parce que le FN a semé le désordre dans toutes les chancelleries politiques des Partis, troisièmement parce que l’UMP se trouve enfin acculée à faire le bon choix. Elle n’a pas glissé dans le marigot mais se retrouve fort perplexe.

Hélas, hélas, les vieux godillots Raffarin, Juppé, Fillon se sont précipités pour s’autoproclamer chefs et ainsi croire rafler la mise à peine connue la démission de « l’ex » président, mis de lui-même sur la touche pour être en mesure de se défendre d’accusation graves. Ce trio ne peut en aucun cas assurer la direction d’un parti qu’ils ont conduit à sa ruine du fait de leur mollesse et de l’indigence de leur discours et pas plus, du même coup, être candidats à la présidentielle de 2017. Rêverai-je ? Mais se précipiter comme ils l’ont fait pour prendre le pouvoir sans en référer à personne indique une absence de maturité politique très inquiétante.

Ici, je dépose tout réalisme : pour en appeler à la providence afin que l’un ou l’autre de ceux qui ont, lors de cette campagne, fait preuve d’un réel amour du pays et d’un « parler juste » en ce qui concerne à la fois la France et l’Europe acceptent de prendre le risque de s’élancer dans l’arène dès demain matin. Celui qui le fera et s’astreindra à parcourir, à pied s’il le faut comme le marcheur béarnais, Monsieur Lasalle, toute l’étendue de la France, il prendra une grande longueur d’avance. Il ne s’agira pas d’une course type piste du vieux Vel’dive, mais d’une épreuve d’endurance où le « parler vrai » l’emportera sur les rodomontades du hollandisme d’avant 2012.

Pourquoi Henri Guaino ne se déclarerait-il pas dès aujourd’hui (l’audace lui siérait bien !), laissant alors les autres sur place, en prononçant un discours fort, engagé, précis, où la démocratie serait toilettée au point de paraître jeune et belle, ce qui ne lui est pas arrivée depuis longtemps. Quant on lit que Monsieur Juppé réclame sa démission de l’UMP, on se dit que le donneur d’oukase devrait s’appliquer à lui-même ce qu’il recommande à Guaino !

J’aurais bien vu le nouveau maire d’Angers, mais c’est trop tôt sans doute pour lui, quoique je crois arrivé le temps où les Français attendent le miracle : or le miracle ne saurait être le résultat de l’hésitation, du doute, de l’interrogation perpétuelle.

En somme, quand faut y aller, faut y aller, sans attendre benoîtement 2017 … Je suis certain que la France profonde regorge de personnalités capables d’assumer de hautes responsabilités bien mieux que les pitoyables qui paradent devant nous.

Mais existe-t-il un homme politique qui mérite que l’on rêve de le voir candidat parfait ?