Valls veut l'apaisement - France Catholique
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Valls veut l’apaisement

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Hélas ! je n’étais pas dimanche à Rome, devant le magnifique palais Farnèse qui est le siège de l’ambassade de France en Italie. Je ne puis donc infirmer ou confirmer que Manuel Valls ait été sifflé, lorsqu’il est apparu sur les écrans géants où était retransmise la cérémonie de la place Saint-Pierre. Si tel était le cas, s’agissait-il d’une manifestation de mauvaise humeur de la part de jeunes gens qui n’ont pas encore digéré la répression des manifestations de l’an dernier par celui qui était alors ministre de l’Intérieur ? C’est possible. Mais j’ai tendance à penser que c’est Guillaume Tabard qui est au plus près de la réalité, lorsque dans Le Figaro, il décrit notre Premier ministre se promenant samedi soir dans les quartiers du centre historique de Rome et rencontrant un accueil plutôt aimable des pèlerins français. « Juste une fois, deux jeunes ont lancé “ta loi on n’en veut pas”. (…) “On ne va pas polémiquer un jour comme celui-ci” leur a rétorqué Valls. Les jeunes ont souri. »

Il faut reconnaître qu’en dépit du contentieux qui reste très sérieux, le Premier ministre a fait quelques gestes symboliques, ne serait-ce que celui de se rendre aux canonisations, en s’attirant les foudres laïcardes. Il a aussi décoré le cher cardinal Etchegaray, l’envoyé spécial de Jean-Paul II dans les situations les plus critiques, de la grand-croix de la Légion d’honneur. Visiblement, il n’a nulle envie de ranimer la guerre sur les questions de société. Il se félicite de la rencontre de la ministre de la Famille, Laurence Rossignol, avec les responsables de La Manif pour tous. Guillaume Tabard rapporte encore que le Premier ministre s’opposera à tout texte en faveur de l’extension de la procréation médicalement assistée et que la question de la fin de vie ne sera traitée qu’en cas de consensus entre tous les parlementaires.

Cela ne veut pas dire, encore une fois, que tout est gagné. Mais la résistance, loin d’être inutile, a produit des résultats incontestables. Ceux qui partaient vaincus d’avance doivent reconsidérer leur pessimisme. Ce n’est qu’un début, continuons le combat ! Avec persévérance et intelligemment…

Chronique lue sur Radio Notre-Dame le 29 avril 2014.