Un ami m’a récemment écrit sur ses projets de visiter la Terre Sainte et sur son enthousiasme car cela lui donnerait l’opportunité de gagner lors de ce pèlerinage, des indulgences plénières pour ses parents décédés.
Quand je le questionnais pour savoir pourquoi il n’avait pas essayé d’en obtenir une avec son heure sainte hebdomadaire ou son rosaire familial, je fus stupéfaite par sa réponse. Il fut très irrité que je (probablement!) ne lui ai pas mentionné cette solution auparavant. Il pensait que cette possibilité devrait être plus largement enseignée.
C’est parfaitement vrai.
Les indulgences ont eu une histoire très mouvementée, comme Paul VI l’avait évoqué dans sa constitution apostolique « Indulgentiarum Doctrina » allant dans le sens de « Enchiridion Indulgentiarum », ou le fascicule sur les indulgences révisé à la lumière de Vatican II. En connaissant ceci, le Pape a aussi saisi l’opportunité de clarifier cet enseignement de façon très lumineuse.
Par la communion des Saints, l’Eglise possède un « Trésor » spirituel qui est principalement constitué de l’infinie valeur des actions rédemptrices du Christ, mais qui inclut aussi les mérites des prières et des œuvres des saints à commencer par la Sainte Vierge Marie. En tant que membres de la Communion des Saints, nous contribuons et profitons en permanence de ce trésor spirituel. Mais le Christ a aussi donné à l’Eglise l’autorité de dispenser et d’attribuer ces mérites aux fidèles à des moments particuliers.
Contrairement à un trésor matériel, ce « Trésor de l’Eglise » ne peut jamais être épuisé. Une des manières importantes dont l’Eglise fait usage de cet avantage spirituel est, par l’intermédiaire des indulgences, une rémission des peines temporelles restantes pour les péchés déjà pardonnés.
Si vous désirez une explication charmante des châtiments dans l’au-delà pour vos jeunes enfants ou petits enfants lisez « The Boy With the Nails » dans Angel Food du Révérend Père Gérald T. Brennan. Pour nous autres, le Catéchisme l’explique très bien :
Le péché mortel nous prive de la Vie de la grâce de Dieu et ainsi nous rend incapable d’obtenir la vie éternelle, privation qui est appelée « punition éternelle » du péché. En outre, chaque péché, même véniel, entraîne un attachement malsain aux créatures qui doit être purifié ici sur terre, ou après la mort dans un état que l’on nomme le Purgatoire. Cette purification libère de ce qui est appelé le « châtiment temporel »du péché. Ces deux châtiments ne doivent pas être compris comme une sorte de vengeance de Dieu mais comme la résultante de la nature même du péché. Une conversion qui découle d’une charité ardente peut atteindre la complète purification du pécheur de sorte qu’il ne resterait plus de châtiment à subir. [1472]
Les dommages causés par nos péchés dominants doivent être réparés avant que nous puissions entrer au Paradis. Le sacrement de la Confession destiné à faire ceci – la pénitence donnée par le prêtre est le moyen sacramentel de faire réparation. Mais souvent notre contrition ou notre participation à la pénitence imposée est insuffisante, ce qui fait qu’il reste encore des fautes à expier.
En plus des infinies grâces qui nous sommes disponibles à travers les sacrements et la Liturgie et les apparitions de Fatima mettent en évidence le fait que être fidèles à la loi Divine et aux devoirs de notre vie quotidienne, nous fournit une pénitence suffisante pour expier non seulement nos péchés mais aussi ceux des autres. Mais au dessus de cela, comme une cerise sur le gâteau, vient le cadeau des indulgences qui peuvent être obtenues grâce à des actions ou des prières bien identifiées par l’Eglise.
Les indulgences partielles ajoutent une égale rémission du châtiment par l’intervention de l’Eglise, à ce qui a été gagné par l’action elle-même. Mais les indulgences plénières sont étonnantes dans le fait que elles remettent tous les châtiments temporels dus aux péchés pour une personne en particulier.
Il est possible de gagner chaque jour une indulgence plénière pour soi-même ou pour une malheureuse âme du Purgatoire mais pas pour une autre personne vivante.
Les étapes pour gagner une indulgence plénière sont les suivantes :
1. Être un Catholique baptisé de bon aloi, être en état de grâce au moins pour la dernière étape de ce travail – et désirer -au moins de façon générale- vouloir gagner une indulgence (différentes versions de la prière du matin incluent cette intention générale).
2. Faire la dévotion ou la prière indulgenciée.
3. Recevoir la Communion Eucharistique pour chaque indulgence (20jours avant ou après)
4. Confession sacramentelle (20 jours avant ou après -car une confession suffit pour plusieurs indulgences, la confession mensuelle rempli bien cette conditions.)
5 . Prier aux intentions du Saint Père pour chaque indulgence (Le Notre Père et le Je Vous Salue Marie sont suggérée mais nous sommes libres pour choisir- 20 jours maximum avant ou après)
6. N’avoir aucun attachement au péché, même véniel.
La condition qui arrête le plus souvent est le numéro 6.
Un document provenant de la grande pénitencerie en 2004, décrit cet état comme étant tout à fait libre de tout désir de retomber dans le péché. Cela est une réminiscence de la lettre aux Romains 7;15. Cela ne signifie pas être convaincu que nous pécherons jamais plus jamais, mais simplement que nous voulons absolument ne plus pécher er
La chose la plus excitante au sujet de l’indulgence plénière est qu’il y a plusieurs moyens d’en gagner chaque jour : adoration du Saint Sacrement pendant au moins une demi-heure; ou lire les Saintes Écritures au moins une demi- heure; ou le pieux exercice du Chemin de Croix; ou la récitation du Rosaire (cinq dizaines) dans une église, dans un oratoire publique, dans un groupe familial, ou dans une communauté religieuse.
Normalement une indulgence plénière peut être gagnée chaque jour mais une seconde peut être gagnée au moment de la mort si vous ne pouvez accéder au Ministère d’un prêtre. (C’est le moment opportun pour choisir une intention générale et ainsi gagner cette indulgence).
Quand vous réfléchissez à cela, vous découvrez que les Catholiques ont pléthore de richesses spirituelles qui leurs sont disponibles. Par l’intermédiaire de l’Eglise nous avons accès à tout ce que le Christ a désiré laisser à l’humanité. Si nous coopérons avec les grâces que Dieu nous donne, nous obtenons pour nous et pour les autres ces largesses. Le Paradis n’aura pas à attendre.
KRISTINA JOHANNESBURG est une infirmière diplômée et un professeur certifiée pour la régulation naturelle des naissances. Elle a été porte-parole de « l’Alaska Family Coalition » qui a travaillé avec succès aux amendements positifs sur le mariage sur la Constitution de l’Alaska.
Source : http://www.thecatholicthing.org/columns/2014/indulgences-an-embarrassment-of-riches.html