La pornographie pour célébrer… la saint Valentin ! - France Catholique
Edit Template
Pâques. La foi des convertis
Edit Template

La pornographie pour célébrer… la saint Valentin !

Copier le lien

France 3 a fait fort, hier soir, dans la goujaterie, la perversité, la sottise aussi et l’ignorance : pour sans doute décider les téléspectateurs à ‘’bien’’ ou ‘’mieux’’ fêter la saint Valentin, devenu soi-disant le patron des amoureux, les dirigeants de la ‘’chaîne’’ n’ont rien trouvé de plus adéquat que de parler en mots comme en images de pornographie, d’homosexualité, de sexe jusqu’à plus d’oreille pour voir, d’yeux pour entendre, comme disait Paul Claudel.

Cela a démarré lors du journal que j’avais branché pour savoir si tout allait bien sur le front du temps qu’il fait : pris au piège. Je suis parti mais ma femme est restée pour constater jusqu’où ces gens iraient dans ce registre. Elle voulait savoir s’ils confondraient inlassablement l’amour avec le seul sexe. Si en somme, l’amour n’était rien d’autre qu’une idole, de chair de bestialité naturellement.

L’amour, ça n’existe pas si l’on s’accroche au seul train du sexe. Le plaisir, notamment ce plaisir répétitif indéfiniment sans jamais suffire, n’a jamais été synonyme du mot amour : ce qui se conçoit parfaitement puisque l’amour relève d’abord de l’âme. (Eh oui, messieurs et mesdames des « étranges lucarnes », l’être humain en sa nature comporte une ‘’âme’’ (sans elle il ne serait rien)! Consultez un dictionnaire sérieux pour commencer à vous faire une idée sérieuse de ce qu’elle ‘’est’’.)

Jacques Maritain aimait Raïssa, son épouse née Oumançoff : Raïssa aimait également Jacques. Mariés, ils décidèrent un jour de vivre comme Marie et Joseph : leur mariage fut et demeure un exemple d’amour spirituel, éprouvé non dans la conjugalité ‘’consommée’’ mais dans la ‘’nuptialité’’ amoureuse la plus accomplie : qui ne se conçoit qu’au sein de la foi et de l’amour de Dieu.

Toute l’histoire du christianisme est jalonnée de tels exemples, dont celui de Jeanne-Marie de Maillé et de Robert de Sillé. Il va de soi que ces exemples ne viennent pas contredire la sainteté vécue en des amours liant nuptialité et conjugalité : à nous par exemple saint Louis et saint Étienne Iier de Hongrie ! Je n’oublie pas l’amour échangé si intensément entre les religieux et Dieu comme également « et les autres », eux qui respectent leur vœux de chasteté absolue, amour qui a permis à nombre d’entre eux de soutenir tant de malheureux, de miséreux, de malades, d’abandonnés …

Le « Dieu des amoureux » n’est autre que le Dieu créateur de toutes choses ; en Lui l’Amour est infiniment amour, Esprit d’amour, un amour qui ne cesse jamais de créer, de se donner, de vivre en somme !

La pornographie n’est rien d’autre que la pratique sexuelle où l’amour est absent : l’autre ne sert qu’à satisfaire un désir de solitaire. Cela devient alors une perversion tragique, car désir de perte de soi. En langage chrétien un ‘’péché’’, c’est-à-dire une offense faite à Dieu, une blessure infligée à son amour, un refus opposé à Celui qu’Il est, soit la source de toute lumière, de toute vie, de tout amour donc ! Une offense à soi-même, une blessure qui peut aller jusqu’à la « seconde mort » dont parle saint Jean, l’exclusion de la vie éternelle en Dieu : se souvenir tout de même que le bonheur ne peut exister qu’en Lui, jamais en Satan.

Il semblerait ainsi que ceux qui sévissent sur France 3, directeurs, programmateurs, réalisateurs, journalistes, n’ont sur l’amour reçu que des leçons puisées dans un manuel d’exercices sexuels : sidérant autant que troublant. Leur seule préoccupation, en ce domaine est, semble-t-il, de savoir si « ça marche » ou si « ça ne marche pas ». Extraordinaire, n’est-il pas ? dirait un Anglais. Si ça ne marche pas, il faut aller voir ailleurs, ce qui se fait de plus en plus. Point à la ligne ? Il n’y a rien d’autre sur cette dernière ligne. Voilà les maîtres à penser de l’époque, ceux que 95% des Français – jeunes, adultes et vieillards via-grisés ! – suivent comme des imbéciles sont à la traîne de gourous.

Le pénis était une des idoles les plus caressée dans les rues de la Rome antique : elle en était pavoisée. Maintenant, on voit nos écrans s’ouvrir sur des images indécentes, colossalement perturbantes, ignobles, sales, monstrueuses de perversité en même temps que d’une ‘’bêtise’’ qui fait froid dans le cœur. Bêtise voisine ici avec bestialité. Nos dirigeants de chaîne prennent l’homme et la femme pour de simples et mortelles bestioles : homme et femme pris chacun dans leur singularité de nature ignorée du ‘’gendeure’’, à la fois animale et spirituelle : l’animalité étant, on le comprend, servante du spirituel !

Saint Paul disait aux Israélites fréquentant les synagogues de la diaspora qui refusaient d’admettre ce qu’il leur enseignait : « C’est à vous d’abord qu’il fallait faire entendre la Parole de Dieu. Puisque vous la rejetez et que vous-mêmes ne vous jugez pas dignes de la vie éternelle, eh bien ! nous nous tournons vers les païens : c’est le commandement que le Seigneur nous a donné » (XIII, 46-47). Il faut entendre ce qui est dit dans ce texte : ne plus chercher à convaincre ceux qui ne veulent rien entendre car saisis par les démons de la luxure extrême, afin de chercher à se faire comprendre de ceux qui souffrent d’une telle ablation de leur dignité spirituelle.