Me voici d’attaque et toujours saisi de la même colère, adressée naturellement aux responsables irresponsable qui jouent à être nos gérants alors qu’ils n’ont que foucades sexuelles comme antisexuelles en tête. Quand commenceront-ils à comprendre que la politique ne saurait être traitée d’une façon aussi indigne ? Qu’ils lisent donc ce qui suit !
Partons, non pas des premiers commencements, mais de la féministe emblématique qui a le plus fortement contribué à lancer la (fausse) théorie dite du genre : « Admettre la différence des sexes c’est admettre la complémentarité des sexes, donc la domination patriarcale, donc l’oppression et l’aliénation de la femme », j’ai nommé Judith Butler, philosophe spécialiste du ‘’gendeure’’, selon le mot dont je préfère user pour ne pas rendre inepte le mot genre… Daniel Borillo, sénateur, y va de son couplet : « Le droit à l’adoption pour les couples homosexuels repose sur une filiation fondée sur la volonté individuelle ; et la volonté n’a pas de sexe… » L’astucieux bonhomme ! Mais il y a, de nouveau, une ‘’volonté’’ qui n’est pas interrogée : celle de l’enfant. Qui aura quant à lui toutes les meilleures raisons de dire que ‘’volonté’’ n’égale pas don de la vie et donc de revendiquer à n’importe quel moment qu’il ne ‘’veut’’ pas d’une telle filiation désincarnée, entre autres arguments.
L’inénarrable Roselyne Bachelot, le plus étrange cadeau fait par l’ancien président de la République à la Politique, lance comme des évidences : « La famille est une construction sociale créée par les hommes pour dominer les femmes. » Ce fut en janvier 2013 ! Sombre crétinerie dont le seul avantage est qu’elle ne mange pas de pain : elle lui vaut depuis la consternation générale sauf chez le petit clan des féministes de rancoeur. Que cette dame (mais l’est-elle ?) interroge les familles, les vraies, pour vérifier si sa thèse-qui-vient-d’ailleurs est appuyée par des vivats vibrants d’approbation ?
Les élèves de Science-Po sont gâtés et ont beaucoup de chance : ils peuvent suivre les cours de madame Réjane Sénac … Elle est chercheuse au CNRS1., et apparemment elle y a trouvé un certains nombre de choses qu’elle se promettait dès le départ de découvrir …
Et cette découverte, elle l’exprime ainsi : « Revendiquer l’égalité de tous les individus quels que soient leur sexe et leur orientation sexuelle c’est déconstruire la complémentarité des sexes et donc reconstruire de nouveaux fondements républicains » … « Il s’agit donc de déconstruire la complémentarité des sexes pour transformer en profondeur la société. » Le gros mot est enfin lâché, qui rejoint les ambitions de Vincent Peillon : transformer, déconstruire, remplacer l’humain actuel par un autre, à invente, ce qui signifie en langage moins précieux « faire table rase du passé », vieux rêve que tous les paumés de la terre ont nourri en leur neurones jusqu’à ce que mort s’ensuive sans avoir réussi jamais à faire « que le passé ne se soit pas passé » !
Il fallait une voix ‘’presque’’ ministérielle pour plomber d’un peu de sérieux tout ce que viens de noter en cette revue des poncifs du gendeure, qui en lui-même méritait mieux : « Je pense qu’en matière de lien de filiation, le mariage est devenu tout à fait secondaire. […] Il me paraît évident que le groupe que je préside préconisera d’ouvrir la possibilité d’adoption aux couples non mariés, parce que, tout simplement, ça va de soi. » L’auteur de ce petit chef d’œuvre de tartufferie et d’irresponsabilité se nomme Irène Théry. Elle aussi est sociologue, directrice d’étude à l’EHESS et a été nommée présidente d’un groupe de travail par Dominique Bertinotti, ministre ‘’des’’ familles dans le cadre de la Loi Famille, mise sous le coude pour laisser passer les élections. Je ne veux prendre que mon exemple de père de famille : cinq enfants nous ont été donnés ou confiés, comme on voudra : mais en rien par l’État. Aucun des cinq ne voudrait du type de filiation dont a parlé cette dame issue de la sociologie la plus pointue qu’il soit possible d’étudier en notre belle université française. Quand on sort des phrases d’un tel ressort, comment ne pas être saisi par la tentation du persiflage ? Je demande à mon lecteur de bien vouloir comprendre qu’il ne s’adresse pas à tel auteur, homme ou femme, mais à ce qu’ils ont écrit comme des vérités premières ! Ces vérités méritent la réprobation la plus ferme, point !
Encore un peu de courage : il me faut boire jusqu’à la lie cette soupière de mauvais vin : ce sera avec une citation de madame Caroline Mécary, avocate au barreau de Paris, spécialiste des droits des homosexuels (grand bien leur fasse). Elle s’est produite au festival ‘’Mode d’emploi’’ à Lyon, en novembre 2013. Je suis heureux de porter ce bijou prophétique à la connaissance de tous ceux qui ne rêvent que d’un beau mariage, qui ait du sens et que le mariage religieux peut conforter admirablement : « Pour pouvoir abolir le mariage, il faut d’abord que tout le monde puisse en bénéficier. Ce que vous évoquez est tout à fait envisageable [l’abolition du mariage] […] c’est l’étape suivante ». Monsieur de La Palice n’aurait pas dit mieux. J’ai appris donc qu’à Lyon on ne s’embête pas, on peut s’offrir des distractions d’un goût épatant. Je vais laisser madame Caroline Mécary conclure cet ensemble envoûtant de textes qui veulent notre mal et peut-être notre mort : « Une proposition que je vous soumets, ce serait de disjoindre la parentalité et la conjugalité – pourquoi ne pas proposer dès la naissance des enfants, disons juste après le sevrage, une disjonction des maisons, c’est-à-dire une résidence alternée dès la naissance. Au moins, les femmes anticiperaient une carrière maternelle comme les hommes anticiperaient une carrière paternelle […]. Les hommes pourraient envisager des métiers où ils seraient bien obligés une semaine sur deux de s’occuper des enfants. Ce qui veut dire qu’au moment de la séparation, les choses seraient beaucoup plus simples : il n’y aurait plus de séparation puisqu’on serait déjà séparés. » Vision dantesque et qui tournerait vite au cauchemar. Quand on trafique la nature, il arrive toujours à un moment donné qu’elle cous claque au visage. Madame Mécary a levé un voile qui cachait les prochaines étapes du processus. De dissolution de la société française.
Je propose quant à moi qu’on coupe le sifflet à ces gentes personnes du féminines exacerbé et malade de lui-même comme à ces gentils inconscients au masculin. Car ils ont oublié un point radical, qui vient des homosexuels eux-mêmes : ils ne veulent pas du mariage diligenté par les extrémiste LGBT (elg-hébétés…) Supprimer le mariage de tout le monde pour favoriser une infime minorité ? Les LGBT auraient donc menti simplement pour lancer la machine à décerveler ? Autant dire remonter au temps du Paléolithique … Redevenir des chimpanzés …
Nos élus de cabaret ont-ils lu les textes cités hier ? Les ont-ils compris ? Seront-ils surpris par ceux d’aujourd’hui ? Non, sans doute pas, ils ont mieux à faire. Ces messieurs philosophent au café de l’Assemblée avec Vincent Peillon, qui aime tant pontifier ; bavardent avec la petite Belkacem, c’est son grand talent et de plus elle est agréable à voir, ce qui ne les gêne en rien ; rient aux éclats avec Manuel Valls et Dame Taubira qui, sans se faire prier, se laissent tous deux prendre en photo ; échangent des fleurs avec Marisol Touraine, on ne sait jamais, un accident de santé est si vite arrivé ! Avec Laurent Fabius ils refont le monde pour la millième fois afin de mieux oublier la France et ses problèmes sans solution ; échangent des photos de famille avec Dominique Bertinotti, qui les rassurent : Nous ne toucherons pas à vos familles … Promesse qu’avale le vent du jour. Brigitte Bardo usait d’une expression que je ne saurais reprendre ici. Etc..
Mais en réalité « ils ne pensent qu’à ça » ! Le gendeure est un alibi prodigieux : d’abord parce que tout n’est pas faux dans ce que disent les chercheurs non scientifiques qui s’en occupent. Parfois même se découvrent en elle des pépites d’or véritable, quelques petits grammes, dans leurs travaux à ne pas mettre entre toutes les mains … Nous savons depuis très longtemps, et probablement depuis au moins vingt siècles, que la biologie est loin de suffire à tout et qu’il est nécessaire d’éduquer les enfants si l’on ne veut pas qu’ils restent de parfaits petits sauvages. Que la culture joue elle aussi son rôle dans l’évolution des êtres et que c’est pour cette raison qu’il convient de ne pas laisser nos enfants lire et voir et entendre n’importe quoi, surtout en ces temps de misère culturelle et de barbarie rancie que nous vivons et dont, entre parenthèses, nos élus depuis 1945 au moins, sont très largement responsables : parce qu’ils ont pour la plupart abandonné ce créneau entre les mains des communistes. (À force de fleureter avec les ténèbres, on finit par ne plus discerner ce qui appartient au jour.)
Cela ressemble au travail du démon : quand il veut que nous avalions la pilule d’un gros mensonge, il met plein de cacahuètes en chocolat tout autour : n’empêche que le mensonge a réussi à passer le nœud de la gorge. Hélas, mais on ne le découvre que trop tard.
Donc ils ne pensent qu’à ça, au sexe ! Du moins c’est l’impression qu’ils donnent, car il ne se passe pas de semaine ou de mois sans que les médias ne jouent les caisses de résonance de leurs fredaines. Et toutes ces lois qui sont censées ‘’organiser’’ la vie sexuelle des jeunes Français, que cachent-elles ? Travaillent-ils en fait pour que le monde, notre monde, devienne celui de leurs fantasmes, de leurs pulsions, de leurs incartades, de leur impuissance à se tenir, à se contraindre, à se dominer ?
Et s’il vous plaît, sans complexe, ils jouent le jeu du sexe dans tous ses états. Ses modes de fonctionnement, qu’ils connaissent par cœur. Ses apparences les plus secrètes. L’ensemble des masques dont on peut le cacher, aussi des soi-disant ‘’médicalmants’’ 2 qui permettent de le conserver au chaud jusqu’à l’âge de madame la Tricentenaire qui vit au dernier étage des Andes.
Ce qui me chiffonne, ce n’est pas que nos chers élus passent trop de temps à ne penser qu’à ça, ils sont libres dans leurs heures de loisir de faire ce qu’ils veulent, mais je m’insurge de ce qu’ils font dans leurs heures de travail, lorsqu’ils représentent les citoyens et assurent la gestion de leurs biens. Leur manie de mettre virtuellement leurs pattes dans les slips des petits garçons et dans les petites culottes des fillettes, c’est inacceptable parce que nous ne leur demandons pas de s’occuper de ce qui ne les regarde pas : en somme ils s’invitent au sein même de l’intimité des enfants et adolescents. On nomme ce genre de chose ‘’perversion’’ et l’on a raison. Ils ne sont pas médecins, ils ne sont pas les pères et mères des enfants des écoles. Qu’un bonhomme d’instituteur, dans une ville donnée, dénude son ventre devant des élèves du primaire et demande que l’on vienne le « toucher », ça porte un nom et ça devrait faire passer le bonhomme devant un tribunal. Eh bien ce que font nos élus ressemble à cette mauvaiseté-là.
Et après, ces bons apôtres viennent dire aux parents : voilà ce que nous avons appris à ce sujet là, une théorie que nous allons rendre obligatoire ! Désormais vous pouvez aller au cinéma ou sur l’Anapurna plutôt que de vous occuper de vos enfants parce que nous les avons pris en charge. Ils sont à nous maintenant, c’est-à-dire à l’État car au fond l’État c’est nous aujourd’hui, ne peut qu’être à nous depuis que vous avez eu la sottise de nous élire. Mais non, et renon, ça ne peut pas se passer ainsi. Ils nous volent notre responsabilité ! Ils nous violent au plus intime de nos devoirs et de nos convictions.
Je les veux en prison, qu’ils y réfléchissent à deux fois avant de s’avancer sur cette piste du déshonneur.
Ce livre, que Vincent Peillon trouve charmant, « Tous à poil », pour quelle efficacité ? Montrer nue une grand-mère qui ressemble naturellement à bien d’autres grands-mères, est-ce convenable qu’un enfant puisse penser que sa propre grand-mère est ainsi ‘’abîmée’’ ? C’est de l’ignominie, la montrer dans sa misère dernière ! Et le grand-père et l’arrière ? Je n’ai pas la moindre envie de voir mes petits enfants s’imaginer que je suis semblable à ces corps dans leur déchirante dégringolade. Jamais je ne me montre nu devant eux, jamais ! Je pense ici à la réflexion du vieil homme dans le film Le Désert des Tartares3, qui s’indigne de l’intrusion de son fils alors qu’il commence à s’habiller : il le somme de ne pas « voir la nudité de son père ».
Je suis transformé en chat bourré de griffes. Je rameute en pensée un troupeau de légistes, une meute d’avocats, un régiment de magistrats pour les faire cavaler au derrière de ces putschistes dévorateurs de morale comme de morues et les enfourner dans une immense salle de Tribunal céleste afin de les faire condamner à jamais, avec inéligibilité pendant cent ans !
La punition complémentaire, je la laisse naturellement à l’appréciation de la Cour.
Je ne fais pas que rêver. La colère se dissout lentement quand on a le malheur d’en être atteint. Se réveiller en colère, c’est le pire qui puisse arriver à un dormeur : il en a pour la journée.
Soit dit en passant : l’idée au fond n’est pas saugrenue. Je suis presque certain, moi qui ne connaît rien en matière de droit, qu’il doit être possible de leur mettre un terrible procès sous forme de coup de pied « ousque vous pensez », ministres et parlementaires, tous ensemble, devant un Jury populaire composé de pères et de mères, de grands-pères et de grands-mères, sans oublier tous les arrières qui prolifèrent aujourd’hui vu l’allongement excessif de la durée de vie. Histoire de leur faire savoir d’emblée qu’il n’y avait aucune nécessité dans la subrogation – parfaitement abusive – des parents d’autrefois par des parents 1 et 2 et 3 et 4…
Restent beaucoup de questions muettes. Dont une : pourquoi l’Église devrait-elle rester sous la coupe de la République en ce qui concerne le mariage religieux ?
Eh bien, pour une fois, je trouve que la colère me va bien. Je l’avais gardée en moi depuis trop longtemps. Il fallait bien qu’elle trouve enfin l’occasion de s’exprimer.
Pour aller plus loin :
- Rêve d’un procès contre eux tous…
- Du « mariage pour tous » à la « PMA pour tous »
- L’adoption homosexuelle devant la Grande Chambre de la Cour européenne
- Côte d’Ivoire, premier jour (suite au numéro 761)
- Affaire Ulrich KOCH contre Allemagne : la Cour franchit une nouvelle étape dans la création d’un droit individuel au suicide assisté.
- Madame Réjane Sénac est donc chercheur au CNRS : affectée au Centre de Recherches Politiques de Sciences Po (CEVIPOF), enseignante à Sciences-Po Paris et à l’université Sorbonne Nouvelle, Paris 3. Source rapport du SNUipp, page 24-25
- Le mot appartient à Christian Moncelet, universitaire de Clermont-Ferrand très savant même en humour.
- Le titre original est en italien : Il deserto dei Tartari. Film inspiré du roman de Dino Buzzati, publié en 1940 en italien. Traduction française : 1940.