Maintien de la pression fiscale sur les contribuables français et des contraintes « périscolaires » sur les maires : c’est ce qui ressort en définitive du long discours du Premier ministre mardi devant les maires de France passablement accablés et d’une interview qu’il a accordée au quotidien « Les Echos ».
Au bout d’un an et demi d’exercice du pouvoir, après des vagues successives de protestation puis de révolte populaire, Jean-Marc Ayrault déclare benoîtement que… « le temps est venu d’une remise à plat de notre système fiscal », mais il précise aussitôt que cela doit se passer « à prélèvements obligatoires constants ».
Pour le régime socialiste, pas question de relâcher la pression globale de la « pompe à phynances » de l’Etat. Quant aux maires de France, malgré les bonnes paroles d’un discours paternaliste leur attribuant le charme XIXe siècle de « la démocratie en personne », le second personnage de l’Etat-PS ne leur a rien cédé sur le fond de la réforme Peillon des « rythmes scolaires ». Venu en compagnie de quinze ministres rangés en ordre serré, il a refusé tout délai de réflexion supplémentaire pour appliquer les nouveaux rythmes. Coûte que coûte, « le défi de la rentrée 2014 » devra être relevé, et… les communes devront s’atteler au financement des nouvelles activités « périscolaires », au prix d’une augmentation des impôts locaux. Sur fond de baisse des dotations de l’Etat.
Le socialisme consisterait-il à être généreux avec l’argent des autres ? Une « remise à plat », mais comment ? Au rouleau compresseur ?