Des policiers protestent aujourd’hui contre l’étrange réforme pénale de Mme Taubira, la détentrice du portefeuille de la Justice. Ils remettent aux contrevenants parisiens un faux PV sous forme de pétition de soutien à leur refus de cette nouvelle loi Taubira, quand le fait constaté « n’a pas de caractère dangereux ». En revanche, cette action spectaculaire revient à dresser une sorte de procès-verbal public à « la » ministre de la Justice, dont l’attitude crée une situation quant à elle dangereuse pour la sécurité de toute la société…
Selon le syndicat Alliance, le projet de loi Taubira est « la réforme pénale idéale pour mettre à mal le travail des policiers ». Il est vrai qu’il prévoit de supprimer des peines de prison ferme pour de nombreux types de délits, y compris des délits graves, et annonce le remplacement de la prison par un nouveau système dit de « probation » : ce système est censé permettre à des individus dangereux de faire la preuve de leur capacité de ne pas récidiver, en se montrant inoffensifs, somme toute innocents comme ces êtres naturellement bons décrits jadis par Jean-Jacques Rousseau, qui, déjà, incriminait la société comme le facteur de perversion… Selon Mme Taubira, c’est la prison qui fabrique des fauves. Selon de nombreux policiers et selon les familles des victimes de récidivistes, c’est le sentiment d’impunité. Faut-il attendre que se multiplient les victimes de la « probation » pour manifester plus amplement sa désapprobation devant cet angélisme officiel ? « Qui veut faire l’ange fait la bête », disait Blaise Pascal… Faire la bête, serait-ce aussi laisser faire de redoutables bêtises ?