Mgr  Pietro Parolin, secrétaire d'État - France Catholique
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Le martyre des carmélites
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Mgr  Pietro Parolin, secrétaire d’État

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On attendait, pour cette rentrée de septembre, la nomination par le Pape d’un nouveau secrétaire d’État, qui soit en mesure d’assumer la tâche redoutable de direction de la Curie et d’assistance de l’évêque de Rome dans son ministère universel. Les secrétaires d’État ont toujours joué un rôle de premier plan, mais la mission confiée à Mgr Parolin est d’une nature assez inédite, puisqu’il devra mener la réforme indispensable de l’organisme central de l’Église, en veillant à une meilleure participation de toutes les Églises à la réflexion et aux décisions à prendre. L’objectif n’est pas une nouveauté absolue, puisqu’il s’inscrit déjà dans une pratique instituée depuis Vatican II. La Curie s’est internationalisée, tandis qu’une pratique synodale s’instituait avec un incessant chassé-croisé des responsables de tous ordres (au-delà des frontières du catholicisme) faisant de Rome le lieu d’échanges exceptionnels. Cependant, il y avait des défauts graves dans le dispositif, avec notamment une absence de concertation entre les chefs des dicastères et secrétariats ainsi qu’une inégale qualité des services, certains étant grevés de défauts dommageables à leur fonction. Avec la crise dite du Vatileaks, il apparut même que c’était le fonctionnement de l’organisme central, la secrétairerie d’État, qui était en cause, au risque de compromettre l’action du Pape lui-même.

C’est dire à quel point le nouveau secrétaire d’État est attendu. Le pape François s’est donné tout le temps nécessaire à son choix et il apparaît que Mgr Pietro Parolin est doué des vertus essentielles pour l’assister dans les décisions les plus difficiles. Sa connaissance précise des rouages de la Curie, son brillant parcours international, la maîtrise dont il a fait preuve dans la gestion des dossiers les plus délicats sur les terrains les plus périlleux constituent les gages de son aptitude à seconder le Saint-Père. Lorsqu’on a affronté des situations aussi problématiques que celle des chrétiens en Iran et au Vietnam, lorsqu’on a su négocier avec un interlocuteur comme Hugo Chavez à Caracas, en tant que nonce au Venezuela, on est armé pour les responsabilités suprêmes. Il n’est pas négligeable non plus que le nouveau secrétaire d’État soit rompu à la communication moderne, dont il sait se servir sans peur aucune de l’expression directe. Formé à la meilleure école romaine, il saura associer la tradition de l’administration vaticane à l’aggiornamento le plus désirable. Sa réaction à sa nomination montre dans quel esprit il accueille sa charge : « C’est une nouvelle surprise de Dieu dans ma vie. » Oui, car c’est Dieu, qui, pour lui, sera le premier servi.