Se croyant à tort atteint d’une maladie incurable, un magistrat italien de 62 ans s’est fait supprimer par erreur en Suisse, dans un centre d’euthanasie de Bâle…
Mais l’autopsie de son cadavre a révélé qu’il n’était absolument pas malade, révèle l’agence d’information Zenit. Sa famille a demandé depuis lors – un peu tard – une enquête forcément posthume pour établir les responsabilités de ce diagnostic erroné établi à deux reprises, d’abord en Italie puis en Suisse. Ce magistrat qui vivait en Calabre s’était rendu discrètement dans cette clinique suisse d’euthanasie : sa famille le croyait parti simplement en voyage. Seulement en proie à une tendance dépressive après des ennuis de type professionnel, ce juriste italien, auteur d’ouvrages universitaires de philosophie du droit et de droit romain, n’avait pas fait l’objet d’examens médicaux appropriés, déclare aujourd’hui l’avocat de la famille.
Ce drame absurde et révoltant, qui aurait intéressé Kafka ou Pirandello, illustre parfaitement le caractère extrêmement dangereux de l’euthanasie, que des groupes de pression cherchent à faire légaliser en France même, au nom de conceptions bizarres d’une liberté souvent altérée, voire aliénée.
Liberté, que d’erreurs on commet en ton nom ! Surtout quand on t’appelle « euthanasie »…
Pour aller plus loin :
- Affaire Ulrich KOCH contre Allemagne : la Cour franchit une nouvelle étape dans la création d’un droit individuel au suicide assisté.
- La bataille de l'euthanasie
- Interdiction du diagnostic préimplantatoire: la CEDH censure le législateur italien.
- Droit à l'erreur et fin de la tolérance
- Burke et encore « une erreur de traduction »