Une bataille sociétale moins inégale - France Catholique
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Le martyre des carmélites
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Une bataille sociétale moins inégale

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Le Comité consultatif national d’éthique a rendu hier son avis sur « l’aide à mourir », qui faisait partie des promesses de campagne de François Hollande, à l’égal du mariage homosexuel. Il en ressort que la légalisation du suicide assisté n’est pas souhaitable, ce qui n’agréera sûrement pas au lobby qui milite pour ce que François de Closets a appelé « la dernière des libertés ». Cependant, les membres du Comité consultatif ne sont pas parvenus à un accord total. Une minorité a affirmé qu’il n’y avait pas « de raison éthique convaincante de limiter l’assistance au suicide aux seuls cas de refus de soins et encore moins en cas encore plus restreint de fin de vie ». Autant dire qu’il y a des partisans déterminés du suicide assisté au sein du comité et que beaucoup attendent que leur nombre soit ultérieurement renforcé à la suite d’un renouvellement de ses membres.

Je n’analyserai pas, aujourd’hui, le contenu et l’argumentation du comité. J’esquisserai une réflexion sur la difficulté de légiférer en pareil domaine. Pourtant, à écouter certains, les choses seraient simples. Il y aurait les tenants du progrès, toujours témoins des évolutions décisives de la société, il y aurait par ailleurs les tenants de la conservation, condamnés à défendre des positions obsolètes ou en retard par rapport à la transformation inéluctable des mentalités. Autant dire que les choses sont « pliées d’avance ». Précisément, François Hollande et son gouvernement se sont rendus compte que, dans de pareils domaines, on ne violentait pas les consciences sans dégâts importants. Ce n’est pas un secret que nos dirigeants ont été vivement affectés par le mouvement d’opinion puissant qui s’est levé à propos du mariage. Personne n’est sorti indemne des mois intenses que nous venons de vivre et il est très probable qu’on sera beaucoup plus prudent à l’avenir dans l’ordre sociétal.

La vérité, c’est que les sociétés occidentales sont profondément divisées dès lors que les convictions sont en cause. La supériorité du camp dit progressiste venait, ces dernières années, d’une sorte de leadership dans les médias et, d’une façon générale, dans les milieux où se fabrique la culture officielle. C’est ce leadership qui s’est trouvé atteint par la Manif pour tous, au grand désappointement de ceux qui croyaient s’identifier à cette évolution inéluctable de la pensée et de la marche des sociétés.

Demain la bataille sera moins inégale, même si elle promet d’être rude. Rien n’est « plié » et il faudra toutes les énergies pour défendre la dignité humaine contre le pseudo meilleur des mondes.

Chronique lue sur Radio Notre-Dame le 2 juillet 2013.


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