Paris contre Bruxelles : Hollande, Montebourg et Duflot concurrents du Front national ? - France Catholique
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Paris contre Bruxelles : Hollande, Montebourg et Duflot concurrents du Front national ?

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Vont-ils sortir les fourches et les piques, et, coiffés de bonnets phrygiens, donner le signal de la charge contre la tyrannie de l’Europe bruxelloise en chantant la Carmagnole ? En ce printemps tantôt glacial, tantôt orageux, les escarmouches se multiplient entre Paris et Bruxelles.

François Hollande est sorti de son état de « président normal » pour déclarer que la Commission européenne « n’a pas à lui dicter » les réformes à faire en matière de retraites : Bruxelles n’a donc pas, si on peut dire, à le faire battre en retraite sur ce sujet ô combien sensible de la politique nationale, qui peut renverser bien des Bastilles…

Ensuite, c’est le fougueux révolutionnaire Arnaud Montebourg, un redresseur de torts plus ou moins productif, qui a accusé le président de la bureaucratie bruxelloise José Manuel Barroso d’être « le carburant du Front national » sur le territoire français. De quoi jeter de l’huile sur le feu… M. Barroso l’a traité de « souverainiste », insulte grave dans la logique supra-nationale, et lui a répliqué qu’il tenait « exactement le même discours que l’extrême-droite », suprême anathème qui vaut carton rouge et disqualification devant tous les pays de l’Europe alignée sur le traité de Maastricht.

Enfin, notre ministre du Logement, Cécile Duflot, l’air mutin, a déclaré que « l’Europe est un gendarme qui regarde de haut les pays au lieu de bâtir l’avenir ». Le gouvernement français a parlé de « diktat ».

Alors, Bruxelles vient de déléguer à Paris le bon Monsieur Michel Barnier, qui a donné un mauvais point au petit Montebourg, désigné comme élève « insupportable », déclaré coupable de « se défausser ainsi sur l’Europe ». Et comme un pion sourcilleux, M. Barnier a crié à Arnaud Montebourg de retourner faire ses devoirs de « compétitivité » plutôt que de hurler à tort et à travers dans la cour de récréation de la « zone euro » où tout le monde doit se tenir tranquille. Ah mais !

Seulement voilà, l’équipe du gouvernement socialiste français a l’air de vouloir braver les consignes du directeur de l’école bruxelloise. Mais que peut-elle faire ? Peut-être imiter l’équipe de Marine Le Pen, qui a failli décrocher les encouragements des électeurs à Villeneuve-sur-Lot, après le renvoi de M. Cahuzac, chassé – comme s’il était le seul – pour avoir triché aux examens de vertu républicaine ?

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