Dans la nuit de dimanche à lundi dernier, un fait inouï a échappé aux grands médias de la « Pensée unique » officielle : car ceux-ci se bornent étrangement à relayer les mesures gouvernementales de destruction de la civilisation et les violences spectaculaires mais stériles qui ébranlent la société. Un millier de « veilleurs » pacifiques, défenseurs de la famille, du vrai mariage et de l’avenir de l’enfance, a pu se déplacer à Paris le 26 au soir de l’esplanade des Invalides jusqu’aux abords du Palais de l’Elysée, pour y passer une nouvelle nuit de méditation, sous la garde de policiers d’abord agacés et tendus, puis déconcertés, puis étonnés et souvent conciliants. Après avoir traversé en silence le Pont Alexandre III vers une heure du matin, ces centaines de veilleurs devenus ambulants ont pu s’installer en quelques secondes sur une pelouse voisine de l’avenue des Champs-Elysées, ce lieu symbolique devenu la véritable hantise du pouvoir, qui y avait envoyé une escouade de gendarmes.
« Nous étions là pour montrer aux gouvernants de notre pays que désormais le peuple ne lâcherait jamais rien », résume une étudiante. Il est désormais près de 2 heures du matin : les veilleurs ne bougeront pas de cette pelouse jusqu’à 6 heures. Entre temps, des amis leur lanceront des croissants… Certains en proposeront à des policiers, qui ne pourront pas s’empêcher de rire…
On a lu un texte de Saint-Exupéry. Une organisatrice de ce rassemblement pacifique demande : « Qui est prêt à rester jusqu’à l’abrogation de la loi Taubira ? », et des centaines de mains se lèvent. D’après un reporter du journal « Famille chrétienne », les veilleurs présents « ont tous les âges, tous les styles », il y a « des pères, des mères, des enfants, des étudiants, de jeunes couples, des prêtres ». Un prêtre va confesser quelques personnes sous les yeux médusés de quelques CRS. Des gens prient à genoux pendant des heures, devant les bougies devenues autant de flammes d’espérance. D’autres dorment un peu. D’autres discutent tranquillement avec des policiers amusés et amadoués.
Peu après 6 heures du matin, c’est le moment de quitter les lieux : la police reconduit les veilleurs jusqu’au métro le plus proche, en secouant quelques récalcitrants, mais sans procéder à aucune arrestation sur place. « Vous n’avez rien fait de mal, mais vous devez partir », glisse un CRS à un groupe de ces manifestants d’un profil nouveau : leur dignité et leur sagesse ont su inspirer le respect et la compréhension de policiers qui, d’expérience, savent faire la différence entre la violence d’un casseur et la démonstration pacifique d’un « veilleur ». Les dirigeants actuels du pays sauront-ils comprendre ce message à temps ? Cela leur permettrait de ne pas rester coupés de ce mouvement de fond du peuple français, qui veut seulement la vraie liberté et la vraie justice.
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