Notes sur des déclarations de Monsieur Vincent Peillon - France Catholique
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La justice de Dieu
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Notes sur des déclarations de Monsieur Vincent Peillon

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Je ne sais plus sur quels médias ni quand j’avais pris en « coupé-collé » quelques réponses de notre ministre de l’Éducation nationale Vincent Peillon… Et j’ai laissé ce document en veilleuse, me disant que j’en ferai bien quelque chose : il y avait en effet de quoi réagir à ses déclarations…

Vincent Peillon (V.P.) : Il faut arracher l’élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel.

Journaliste : […] Qu’entendez-vous par « morale laïque »?

VP : La morale laïque c’est comprendre ce qui est juste (mais à quelle définition de la Justice se référer ? Note DD.), distinguer le bien du mal (quel est l’homme qui lui indiquera la vraie nature du bien et celle du mal ? Note DD.), c’est aussi des devoirs (la liste de ces devoirs…) autant que des droits (et celle de ces droits ? Note DD.), des vertus (il faudrait que tous nous soyons d’accord sur les définitions de ces vertus ! Note DD.), et surtout des valeurs (quant aux valeurs, nous savons d’expérience qu’elles sont variables selon les circonstances. Note DD.). Je souhaite pour l’école française un enseignement qui inculquerait aux élèves des notions de morale universelle, fondée sur les idées d’humanité et de raison (idées qui dépendent si étroitement des modes du temps que cette « morale universelle » serait toujours dépendantes de leur influence) Note DD.. La république porte une exigence de raison et de justice (nous n’avons pas tous la même conception de la justice et encore moins de la raison… Note DD.). La capacité de raisonner, de critiquer, de douter, tout cela doit s’apprendre à l’école (je vois ici une limitation de l’être qui deviendrait vite un dogme pervers. Note DD.).

Journaliste : […] Quelles sont ces valeurs communes ?

V.P. : Lorsque le président de la République dit devant le monument de Jules Ferry faire de l’école la priorité, il dit à la société qu’un certain nombre de valeurs sont plus importantes que d’autres (ouvrons vite nos tabliers, pleuvent les évidences sous forme de fumeuse « vérités premières » Note DD.) : la connaissance, le dévouement, la solidarité, plutôt que les valeurs de l’argent, de la concurrence, de l’égoïsme (j’ajouterai pour l’évidence l’orgueil… Note DD.)… Nous devons également porter et défendre l’égalité des garçons et des filles (Revoilà la grande « valeur » des hollandistes : mais cette égalité, qui présente quelques différences sur le plan biologique, comment la traduire ? Ce sera avec la théorie du gendeure ? Note DD.) . Une société et une école qui n’enseignent pas ces valeurs s’effondrent (comme l’école de la république s’est effondrée, il convient de réfléchir d’abord aux causes de cet effondrement et les avouer. Note DD.). Il faut assumer que l’école exerce un pouvoir spirituel dans la société. (Je ne suis pas certain d’avoir bien compris lce que signifie « pouvoir spirituel : j’ose à peine imaginer qu’il puisse s’agir d’imposer une vision du monde, de l’être à caractère doctoral et dogmatique. Note DD.)

Journaliste : Il faut enseigner la laïcité ?

V.P. : La laïcité comme fait juridique, philosophique et historique n’est pas suffisamment étudiée (nous voici bien proche d’une conception sectaire de la laïcité : à partir de ces trois socles, fonder une autre trinité ou un autre « triangle » Note DD.). Certains pensent que la laïcité est contre les religions ; certains au contraire que c’est simplement la tolérance ; d’autres que c’est uniquement des règles de coexistence. Or, la laïcité ce n’est pas simplement cela (l’expression est troublante, sorte de lapsus de la pensée : « ce n’est pas seulement cela » signifie que c’est bien déjà cela avant d’être davantage que « cela »… Note DD.). Il existe aussi une « laïcité intérieure » (et « cela » se dit « laïcité intérieure » Note DD.), c’est-à-dire un rapport à soi qui est un art de l’interrogation et de la liberté (l’on comprend fort bien que cette « compréhension » et cette liberté convergent vers un rejet explicite de ce qui se trouve hors du champ de la raison et de la justice telles qu’elles sont conçues par M. Peillon, fidèlement ici au service des options du Grand Orient de France… Note DD.). La laïcité consiste à faire un effort pour raisonner, considérer que tout ne se vaut pas, qu’un raisonnement ce n’est pas une opinion (quoiqu’à partir d’un nombre infiniment varié de « raisonnements » l’on peut fort bien aboutir, et en toute liberté vraie et non dogmatisée, à des conclusions divergentes.). Le jugement cela s’apprend (mais qui l’apprendra aux enfants, avec quels instruments, quels choix d’arguments, quelles règles de composition, quels à priori ? Note DD.)

Journaliste : […] Cela implique également que l’élève se lève quand le professeur entre dans la classe ?

V.P. : Ce n’est pas le sujet. Il ne faut pas confondre morale laïque et ordre moral. C’est tout le contraire. Le but de la morale laïque est de permettre à chaque élève de s’émanciper, car le point de départ de la laïcité c’est le respect absolu de la liberté de conscience. Pour donner la liberté du choix, il faut être capable d’arracher l’élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel, pour après faire un choix. Je ne crois pas du tout à un ordre moral figé. Je crois qu’il faut des règles, je crois en la politesse par exemple (laquelle suppose naturellement que les élèves se mettent debout et en silence quand le professeur arrive Note DD.). […]


Ce qui me choque dans la pensée de M. Peillon, c’est à la fois l’imprécision (sans doute voulue) des explications et ce qui s’aperçoit sous le vernis des intentions.