Il y eut un jour, ici, dans le Nouveau Monde, un homme, une légende à la vocation supérieure, qui a débuté modestement avant de devenir célèbre. Cet homme avait une ascendance mêlée, l’un de ses parents étant d’origine européenne, l’autre d’origine africaine.
Il vivait dans une culture profondément à l’écoute des considérations raciales, pour dire les choses gentiment. La conscience raciale était indéniable et même déterminante. L’inégalité, la mésentente et l’injustice abondaient.
Mais cet homme était un guérisseur. Et un rassembleur. De fait, les gens voyaient en lui – dans son humilité et la charité qu’il étendait à tous malgré les tensions raciales de l’époque – une authentique promesse d’amélioration des relations entre races. Et d’amélioration de la justice sociale.
Sa vie était une vie de service au bénéfice de la communauté à laquelle il appartenait. Pas simplement au plan des affaires. Il professait de grandes préoccupations au sujet des pauvres et des malades – ceux qui n’avaient pas d’accès sérieux aux soins de santé. Et il a soutenu ce projet.
Bien que n’ayant pas eu lui-même une véritable formation médicale, il a lancé des initiatives conçues pour répondre à leurs besoins, ayant parfois à surmonter opposition et incompréhension. Il a gagné le défi cependant et il est maintenant considéré par ses adeptes comme un champion des services de santé publique.
Je parle bien sûr de Saint Martin de Porres, le tertiaire dominicain dont nous célébrons la fête ce 3 novembre. Ce faiseur de miracles péruvien est le saint patron de la justice sociale et de la santé publique, ainsi que des Afro-Américains, des métis, de l’harmonie interrraciale (entre autres choses).
Ce genre d’éloges ne semble vraiment pas convenir à Barack Obama. Oh, bien sûr, il y a le style hagiographique – l’angle dont nous sommes perpétuellement nourris par les media. La question déroutante est comment de tels pourvoyeurs de brouet clair ont si cavalièrement négligé tant de preuves du contraire.
Je pense que de nombreux lecteurs sont correctement informés de quelques-unes des plus rebutantes des positions anti-vie d’Obama. Dans le cas contraire, qu’ils jettent un coup d’oeil (lien) à ces remarques d’une jeune femme qui a survécu à un avortement provoqué et à la volonté de la laisser mourir alors qu’elle était née vivante.
Du moment qu’elle était une personne vivante de façon non-désirée, elle était considérée comme indigne de la moindre protection de l’Etat. Je souhaiterais que chacun, quels que soient sa race sa religion et son orientation politique puisse entendre son paisible témoignage personnel – et son compte-rendu flétrissant la défense réitérée de cette barbarie par le Président Obama.
Bien sûr, de nos jours, il y a des professeurs mandatés et des « professionnels de l’éthique » qui cherchent à justifier une telle inhumanité. mais je parierais que la grande majorité des gens – ou même la majorité des élèves de 5e année – considéreraient cela comme d’une insensibilité dépravée.
Et il y a les autres -quasi incompréhensibles – facettes du président. J’ai été surpris par quelque chose que Thomas Sowell a récemment exhumé. Le prolifique Sowell, se basant sur des décennies de connaissance approfondie des conflits à travers le globe, a averti à de nombreuses reprises des dangers de la démagogie raciale.
Le contexte : il y a seulement quelques semaines, a refait surface une vidéo d’Obama prononçant un discours devant un auditoire majoritairement noir en 2007. Au cours de celui-ci, il insinue clairement que le gouvernement fédéral ne s’est pas autant préoccupé des victimes de l’ouragan Katrina que des New-Yorkais ou des habitants de Floride touchés par l’attentat du 11 septembre ou l’ouragan Andrew – en raison de la composition raciale respective des populations concernées.
Pour donner un semblant de poids à cette allégation incendiaire, il se référait au fait que la législation en vigueur avait été abrogée dans le cas de ces précédentes catastrophes, le gouvernement fédéral se substituant aux collectivités locales pour payer la note des secours nécessaires. Laissant entendre que cela n’était pas le cas pour les populations de la Nouvelle-Orléans.
Mais le Sénat avait déjà voté pour étendre cette abrogation à Katrina – pour fournir la même aide. Comme si cela ne suffisait pas, Sowell a creusé la question et découvert qu’Obama lui-même avait voté contre ce projet, il faisait partie de l’infime minorité à avoir agi ainsi.
Ca ne sonne pas comme devant favoriser l’harmonie raciale.
Le compte-rendu dévastateur de Sowell mis à part, je n’ai pas entendu mentionner cette information par ailleurs. Les media méprisent l’idéal de Marthin Luther King (ne l’ont-ils pas admiré ?), considérant la primauté de satisfaire une personnalité comme ayant plus de valeur.
A l’heure actuelle, ce n’est pas une exagération de dire que de nombreux catholiques – bien au delà des Nuns on the Bus – considèrent toujours Obama comme un nouveau Martin de Porres.
Il est vrai aussi que de nombreux partisans de la première heure semblent maintenant déçus pour une foule de raisons. Beaucoup d’entre eux, je suppose, étaient sincèrement attirés par un concept de vie engagée au service de la justice, de l’harmonie et de la charité.
J’espère qu’ils n’ont pas renoncé à cet idéal, et qu’ils se rassureront à l’idée qu’il y a un véritable modèle disponible. Saint Martin de Porres ne nous offre pas de parfaites prescriptions politiques. Mais pour ce qui est le plus important, il est un guide sûr.
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Nuns on the Bus : congrégation religieuse féminine s’occupant d’aide aux défavorisés
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Source : http://www.thecatholicthing.org/columns/2012/a-real-model-of-social-justice-and-racial-harmony.html