À l’occasion de la « Gay pride » qui a eu lieu à Paris samedi 30 juin, le gouvernement, par la voix du Premier ministre et de la ministre de la Famille, a confirmé qu’il réaliserait sa promesse de légalisation du mariage homosexuel. Sa concrétisation pourrait intervenir au printemps 2013, laissant entrevoir aux militants de cette cause qu’ils pourraient tenir leur victoire à l’occasion de leur prochain rendez-vous parisien. Peu de voix se sont élevées pour contester un tel projet, dont les images diffusées de la « Gay pride » suggèrent pourtant le bouleversement symbolique qu’il implique, avec son mélange d’exhibitionnisme, d’impudeur et de confusionnisme. Que tout cela soit célébré au nom de l’amour montre à quel point s’est produit, ces dernières décennies, un effondrement intellectuel que nos politiques cautionnent avec une rare inconscience.
Bien sûr, à l’origine de cette mutation, il y a la révolution de société des années soixante, à laquelle se sont ajoutés la tragédie du SIDA et le malheur de toute une catégorie marginale de la population. Des revendications auxquelles n’auraient jamais songé les homosexuels et leurs porte-parole dans le monde culturel ont alors surgi pour exprimer une véritable révolte métaphysique. Une nouvelle vision de l’humanité en a été la conséquence, avec la prédominance des pratiques sexuelles sur la différence structurelle homme / femme et l’exigence d’une refonte absolue du droit et de la législation du mariage.
C’est au nom des évolutions de la société qu’on voudrait aujourd’hui imposer cette subversion qui a déjà été profondément intégrée dans les consciences à force de matraquage médiatique et de chantage moral. Tout débat est étouffé par principe, toute opposition stigmatisée et par avance même menacée de représailles pénales. C’est un combat extrêmement difficile qui nous attend donc dans les prochains mois. Il faudra du courage pour résister aux pressions et faire comprendre à l’opinion à quel point cette évolution est ruineuse. Verra-t-on demain dans les documents officiels les mots de père et de mère remplacés par parent 1 et parent 2 ? C’est notre civilisation, avec nos liens familiaux les plus fondateurs, qui est en péril !