PARIS, mercredi 27 juin 2012 (ZENIT.org) – Au Liban, le pape Benoît XVI rencontrera toute la jeunesse du pays le 15 septembre : les jeunes chrétiens indépendamment de leur confession – il y a 6 rites catholiques au Liban, 5 Eglises orthodoxes, et de nombreuses branches du Protestantisme -, mais aussi les jeunes qui ne sont pas chrétiens et qui voudront participer à la rencontre.
C’est ce qu’a indiqué le P. Abdo Abou Kassm, directeur du Centre catholique d’information du Liban, lors d’une rencontre avec la presse à Paris, mardi 26 juin, au siège de la Conférence épiscopale français, sous l’égide de l’Oeuvre d’Orient, pour présenter le prochain voyage du pape (14-16 septembre 2012).
La rencontre a été introduite par Mgr Bernard Podvin, porte-parole de la CEF, et par Mgr Pascal Gollnisch, directeur de l’Oeuvre d’Orient.
Y ont également participé Mgr Mounir Khairallah, évêque de Batroun, le P. Samir Khalil Samir, s.j., et M. Joseph Bahout, consultant permanent au ministère français des Affaires étrangères et européennes.
Le P. Kassam a souligné les étapes de la visite de Benoît XVI, dans le cadre de sa remise à tous les catholiques du Moyen-Orient de son « exhortation apostolique post-synodale » qui noue la gerbe des travaux du synode des évêques et patriarches qu’il avait convoqué à Rome sur le thème de la communion et du témoignage, du 10 au 24 octobre 2010.
Il concernait non pas l’ensemble des Eglises catholiques orientales, a rappelé le P. Gollnisch (par exemple, l’Ethiopie, l’Ukraine, la Roumanie ou l’Inde n’étaient pas concernées) mais toute l’Eglise catholique présente au Proche et au Moyen Orient.
Le pape arrivera au Liban le vendredi 14 septembre, dans l’après midi à l’aéroport international de Beyrouth et le soir même, en la cathédrale Saint-Paul de Harissa, il signera ce document très attendu, en la fête de la Croix glorieuse.
Samedi 15 septembre, le pape sera reçu au palais présidentiel : il y rencontrera aussi des représentants de la communauté musulmane.
Et c’est ensuite que le pape rencontrera les jeunes du pays, à Bkerké – à 25 kilomètres au Nord de Beyrouth – siège de l’Eglise maronite depuis 1823.
Dimanche 16 septembre, le pape présidera la messe à Beyrouth, en plein air, entouré des patriarches et des évêques catholiques, mais aussi non catholiques. Trois présidents du Liban devraient assister à cette célébration, « sécurisée ».
Une cérémonie officielle d’adieu aura lieu le dimanche soir sur le tarmac de l’aéroport international de Beyrouth.
Le P. Kassm souligne la « grande importance » que revêt cette visite du pape « à la lumière des conditions difficiles critiques dans la région, au niveau du mouvement des peuples et des changements des régimes, de la promotion de la liberté d’expression et de la dignité de la personne humaine ».
Il met aussi en évidence le « rôle fondamental des chrétiens dans la région à cette époque », une présence qui n’est pas marginale : ils ont leurs « racines dans cette terre où est né Jésus-Christ, où il a accompli ses miracles, d’où il a envoyé ses apôtres prêcher sa parole, une terre qui a produit des saints… des martyrs, qui ont défendu leur foi au Christ, sans crainte ».
Il rappelle que les chrétiens « ont joué un rôle essentiel dans la renaissance arabe », comme un « levain » dans la pâte, comme le « sel » de la terre, en manifestant « le visage de l’amour » de Dieu.
Il a fait observer que lors de sa visite, en 1997, le pape Jean-Paul II a évoqué le Liban comme un pays « message », et c’est ce pays qui accueillera Benoît XVI.
Sa visite a été annoncée le 8 avril 2012, le jour de Pâques, et les préparatifs vont bon train, grâce à un « comité mixte » de l’Etat libanais, de l’Eglise du Liban et du Saint-Siège.
L’événement attirera plus d’une soixantaine de journalistes accrédités près le Saint-Siège, mais aussi du monde entier.
Pour eux, le service de presse catholique prépare des dossiers sur la présence chrétienne en Orient, sur le dialogue islamo-chrétien (en arabe, français, italien, etc…) sur le site internet ouvert pour cette occasion : www.lbpapalvisit.org, encore en construction.
Enfin, le P. Kassm voit dans ce voyage une occasion de promouvoir le pays comme « porteur de la flamme de la vérité, de la démocratie et des droits de l’homme ».
Le voyage a été confirmé le Saint-Siège le 13 juin dernier (cf. Zenit du 13 juin 2012). Le pape s’est déjà rendu en Jordanie, en israël, en Palestine, en Turquie, à Malte, à Chypre, mais ce sera son premier voyage au Liban où plus de 35 % de la population est chrétienne.
Pour aller plus loin :
- Vladimir Ghika : le contexte politique avant la guerre de 1914-1918
- La grande semaine de la jeunesse du monde
- SYRIE : ENTRE CONFLITS ARMES ET DIALOGUE INTERNE
- En vue du prochain Synode pour le Moyen-Orient
- Le défi du développement des peuples et le pacte de Marrakech - la fuite en avant des Nations Unies